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Franco Morbidelli

Franco Morbidelli refuse de rentrer dans le rang. Critiqué après ses manœuvres musclées au Grand Prix d’Indonésie — par son propre coéquipier Fabio Di Giannantonio et par Jack Miller —, l’Italien du team VR46 revendique son style agressif. Mais il assure avoir appris à jouer sur la limite… sans la franchir.

La saison avait pourtant failli déraper pour lui. Après plusieurs incidents, dont une sanction de long tour à Barcelone pour un contact avec Jorge Martin, la FIM l’avait mis sous surveillance rapprochée : le prochain écart lui vaudrait une punition lourde. Pablo Nieto, son team manager, résumait l’avertissement : « la prochaine fois, il aura droit à pire… ».

A Mandalika, le samedi, Fabio Di Giannantonio a croisé le fer avec son équipier et a mentionné : « malheureusement, mon coéquipier a encore ruiné une de mes courses avec des dépassements stupides. ». Dimanche, Jack Miller a ajouté sa colère : « Morbidelli m’a plongé à l’intérieur à trois tours de la fin. Je n’ai pas percuté sa moto uniquement parce que j’ai coupé les gaz. »

Franco Morbidelli

Franco Morbidelli à les faveurs de l’arbitre : « Simon Crafar m’a expliqué comment rester agressif sans mettre personne en danger »

Mais « Morbido » n’a pas l’intention de changer. Il raconte avoir longuement échangé avec Simon Crafar, le « juge » des manœuvres :

« Simon vérifie mes dépassements avec beaucoup d’attention. J’ai passé du temps avec lui cette année. Il m’a expliqué comment rester agressif sans mettre personne en danger. Je respecte son jugement, il est juste et cohérent. »

Et il assume son identité : « oui, je suis un pilote féroce. J’attaque dès que je peux. Mais je ne suis jamais méchant. Je respecte la limite : ne pas toucher, ne pas sortir l’autre, ne pas être dangereux. »

Ce discours passe mal chez certains adversaires… à commencer par son voisin de box. Di Giannantonio, encore frustré, vit mal ces attaques internes alors qu’ils se disputent la cinquième place du championnat. Le duel pourrait bien devenir l’un des feuilletons de la fin de saison.

Morbidelli veut rappeler qu’il reste un combattant — et que ses dépassements sont désormais « validés » par l’arbitre officiel. Derrière lui, ses rivaux se plaignent, mais les commissaires ne trouvent rien d’illégal. Un jeu mental ? Peut-être. Un avertissement à ses adversaires ? Assurément.

Franco Morbidelli veut se construire un rôle clair dans ce MotoGP ultra-compétitif : celui du guerrier propre, mais sans peur. S’il continue à frôler la limite sans la franchir, il pourrait bien faire rager encore beaucoup de pilotes d’ici Valence.

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