La rumeur enfle depuis plusieurs jours : Jorge Martin, le champion du monde en titre, aurait trouvé un accord pour rejoindre Honda HRC pour un contrat de trois ans à partir de la saison 2026. Cependant, cette annonce très attendue est désormais freinée par un événement inattendu et regrettable : la grave blessure de Luca Marini, le pilote que Martin est censé remplacer. Un événement qui transforme une signature stratégique en dilemme éthique.
Jorge Martin a tranché. Il quittera Aprilia à la fin de la saison. En coulisses, les réunions avec Alberto Puig se sont intensifiées. Résultat : un accord de trois ans est prêt. Le Madrilène deviendrait la figure de proue du projet Honda dès 2026. Tout est en place – ou presque.
Car le poste que Martin doit occuper est actuellement celui de Luca Marini. Et ce dernier vient de subir un grave accident à Suzuka, lors d’un entraînement pour les mythiques 8 Heures. Une chute brutale au virage 1 avec la CBR1000RR-R a laissé le frère de Valentino Rossi sérieusement amoché : pneumothorax droit, clavicule et sternum fracturés, ligaments touchés au genou gauche, et luxation de la hanche. Le diagnostic est clair : Marini ne reviendra pas avant la fin de l’été, au mieux.
La blessure de Luca Marini, un obstacle éthique pour Honda
Or, comment annoncer son licenciement pendant qu’il est alité à l’hôpital ? L’image de Honda en MotoGP est en jeu. Officiellement, aucune décision n’a été communiquée. Officieusement, le sort de Marini est scellé.
Honda a un plan précis : Jorge Martin aux côtés de Joan Mir dans l’équipe d’usine, tandis que Johann Zarco et Somkiat Chantra occuperont les deux selles chez LCR. Ce remaniement musclé place Martin au cœur du redémarrage tant espéré par Honda. Mais pour que le puzzle s’assemble, il faudra aussi éviter que l’affaire ne se transforme en feuilleton judiciaire avec Aprilia.
Tout semble prêt, sauf la date d’annonce. Le moment devra être finement choisi, entre la récupération de Marini, les sensibilités du public, et la possible riposte contractuelle de Noale. Chez Honda, on mise sur le silence provisoire… en attendant que les circonstances deviennent politiquement acceptables pour révéler la bombe Martin.
