C’était un week-end à jeter pour Jack Miller et Yamaha Pramac au Red Bull Ring : P20 en qualifications, P17 au Sprint (à plus de 20 secondes), puis 18e et dernier du Grand Prix, à 37 secondes de Marc Marquez. Les quatre M1 ont fermé la marche. Place donc au rebond immédiat avec le Grand Prix de Hongrie, sur le tout nouveau Balaton Park.
Long de 4,075 km, le tracé aligne 7 droites et 10 gauches. Étroit, très technique, plutôt stop-and-go, il divise déjà le paddock. Miller, lui, y voit une opportunité :
« Comme nous l’avons vu lors des courses de Superbike, c’est un circuit en stop-and-go, étroit et technique. Nous verrons comment cela fonctionne avec les MotoGP. Et s’il sera facile ou difficile de dépasser. En Superbike, nous avons constaté que les dépassements étaient difficiles », explique-t-il à Speedweek.
Jack Miller : « c’est un circuit différent, et nous en avons besoin »
Et d’insister sur la diversité du calendrier : « cependant, c’est un circuit différent, et nous en avons besoin. L’avantage du calendrier des GP, c’est que nous avons des circuits différents partout dans le monde. Nous avons des circuits très étroits comme Balaton et le Sachsenring, et des pistes rapides et fluides comme Phillip Island et Brno. »
Sur ses affinités, l’Australien ne cache rien : « les circuits rapides et fluides sont excellents ; on peut y profiter pleinement d’une MotoGP. Mais les pistes techniques peuvent aussi être amusantes. »
Reste à voir si la M1 se sentira mieux sur ce ruban compact que sur les lignes droites autrichiennes. Le caractère en dents de scie de Spielberg n’a pas souri à Yamaha ; Balaton Park pourrait, au minimum, stopper l’hémorragie. De toute façon, difficile de faire pire qu’en Autriche…
Enfin, Jack Miller traverse un moment charnière de sa carrière. Après avoir perdu sa place en MotoGP avec KTM, il s’était montré intéressé par un projet avec Yamaha, notamment autour du développement de la V4. Pourtant, malgré sa disponibilité et son enthousiasme, il sent que l’opportunité s’éloigne de jour en jour. Fatigué d’attendre, l’Australien met désormais la pression : Yamaha doit trancher rapidement. S’ils veulent de lui, il est prêt à relever le défi et à s’investir pleinement. Mais si ce n’est pas le cas, Miller admettra qu’il est temps pour lui de tourner la page et d’explorer d’autres horizons. Depuis la Hongrie, « JackAss » envoie un message fort : il veut une réponse claire, et il n’acceptera pas d’être laissé dans l’incertitude.