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Maverick Vinales

Le MotoGP d’Indonésie de Maverick Viñales pourrait bien s’arrêter… avant même d’avoir réellement commencé. Le pilote Tech3 KTM est arrivé à Mandalika déjà diminué, toujours convalescent après sa luxation et sa fracture de l’épaule gauche subies au Grand Prix d’Allemagne en juillet. Et les premières séances du week-end ont confirmé ce que beaucoup craignaient : physiquement, « Top Gun » n’est pas prêt.

Viñales avait tenté un retour anticipé en Autriche, mais n’avait pas pu rouler au-delà du vendredi. Il avait ensuite tenu le week-end complet à Saint-Marin et à Motegi, mais enchaîner deux courses consécutives avec une épaule toujours fragile s’avère être un pari risqué. Vendredi à Mandalika, la réalité l’a rattrapé.

« C’était une journée très difficile, il y a beaucoup à analyser. On va discuter avec l’équipe pour savoir s’il vaut mieux s’arrêter et revenir à 100 % ou continuer comme ça. Mais continuer est très compliqué, je souffre et je perds beaucoup de retours de la moto. »

Difficile de faire plus clair : le pilote admet lui-même que sa douleur et son manque de force faussent tout son ressenti technique. Et ça, pour un pilote censé développer la RC16, c’est un problème majeur.

Jeudi, Viñales assurait que la force de son épaule progressait, même si la mobilité restait limitée. Vendredi, son discours a brutalement changé :

« Je ne progresse pas en termes de force. Il me manque beaucoup de puissance. Sur cette piste très exigeante dans les changements de direction, je suis très lent. Je perds une seconde sur mon coéquipier entre le virage 5 et le 9. »

Maverick Vinales, Grand Prix MotoGP d'Indonésie 2025, stand. Crédit : Gold and Goose.

Maverick Viñales : « on va discuter avec l’équipe pour savoir s’il vaut mieux s’arrêter »

En clair : il roule en souffrance et il est loin du niveau requis pour être compétitif. Continuer dans ces conditions pourrait même aggraver sa situation physique. On est plus proche d’un baroud d’honneur que d’une véritable tentative de performance.

Ironie du sort, la KTM RC16 semble mieux se comporter qu’au Japon, où elle souffrait de fortes vibrations arrière. À Mandalika, Viñales a senti un vrai progrès technique :

« C’est beaucoup mieux ici. Une autre histoire. L’adhérence est meilleure, la moto fonctionne mieux. À Motegi, on a énormément souffert du manque de grip. »

Le problème ? Le pilote n’a pas les moyens physiques d’exploiter cette amélioration. Quand il n’est pas limité par son épaule, il peut être rapide. Mais son corps le trahit avant même qu’il puisse juger pleinement la machine.

La situation pose un vrai casse-tête à KTM : faut-il laisser Viñales continuer, au risque de le voir rouler loin des points et aggraver sa blessure, ou l’arrêter pour qu’il revienne plus fort ? La question se pose d’autant plus que Pedro Acosta multiplie déjà les critiques publiques sur le manque de compétitivité de la RC16. Voir un autre pilote KTM affaibli physiquement n’aide pas à calmer les tensions dans le camp autrichien.

Pour l’instant, aucune décision définitive n’a été prise. Mais tout indique que Viñales pourrait jeter l’éponge avant même la course, un scénario qui serait un nouveau coup dur pour KTM Tech3, déjà sous pression en MotoGP.

MotoGP, Indonésie J1 : chronos

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