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Alex Rins

Le sprint du Grand Prix d’Indonésie 2025 a viré à la controverse dès le premier tour. Parti quatrième après sa meilleure qualif depuis deux ans, Alex Rins rêvait enfin de briller sur la Yamaha M1. Mais ses espoirs ont volé en fumée lorsque Marc Marquez, fidèle à sa réputation d’attaque maximale, l’a forcé à sortir de la piste dans le virage 2 alors qu’ils se battaient pour la cinquième place. Un fait d’armes qui a fait débat après les hostilités.

L’incident a relégué Rins de la 5è à la 18è position, juste devant le rookie Somkiat Chantra, détruisant toute chance de points sur un jour où il semblait être le représentant Yamaha le plus compétitif. Rins n’a pu remonter que jusqu’à la 13ᵉ place, tandis que Marquez — sanctionné d’un long lap pour conduite irresponsable — finissait malgré tout 7è après une remontée éclair.

Le pilote Yamaha n’a pas caché sa rage à chaud : « après la course, j’étais furieux contre Marc, car il a gâché ma course », a-t-il lâché. Mais le ton a changé après avoir revu les images : « en regardant, il a peut-être eu un peu de vent pour arrêter la moto avec Luca Marini devant lui… Un jour ça peut m’arriver, un jour ça peut lui arriver. C’est la course. »

Un discours qui sonne presque fataliste face à un système de pénalités souvent jugé trop indulgent envers les stars du championnat. Notons tout de même que les fans de MotoGP pensent que la pénalité de Mandalika infligée à Marc Marquez n’était pas justifiée. La sanction a suscité une vive réaction parmi. Elle a été qualifiée de « ridicule » et de « plaisanterie » sur les réseaux sociaux. Dani Pedrosa en revoyant la manœuvre a commenté : « l’action de Marc ne me semble pas excessive« 

Marc Marquez : « je n’ai pas pu contrôler ce premier freinage quand on fait ça, on mérite une pénalité »

Marc Marquez, lui, a joué la carte de la transparence : « pour cette erreur du premier tour, j’ai déjà présenté mes excuses à Alex. Mais je n’ai pas pu contrôler ce premier freinage. J’ai sauté sur la zone sale, l’arrière a glissé, et avec l’aspiration c’était compliqué. »

Il reconnaît sa faute — « Quand on fait ça, on mérite une pénalité » — mais la sanction infligée (un simple long lap) interroge. Dans un sprint de 12 tours, perdre quelques secondes n’a pas suffi à stopper sa remontée express jusqu’à la 7ᵉ place.

C’est là que le bât blesse. Première sanction de l’année pour Marquez ou pas, le contraste est saisissant : Rins perd sa course, Marquez s’excuse, prend sa pénalité et repart à l’assaut sans réel dommage. Rins lui-même s’est abstenu de juger la décision :

« Ce n’est pas ma décision. C’est la direction de course qui décide. » Mais entre les lignes, son silence en dit long : la sécurité et l’équité semblent encore dépendre du nom inscrit sur le carénage.

Cet épisode s’ajoute à un début de saison où Ducati domine pendant que Yamaha, malgré les progrès de la M1, voit ses efforts ruinés au premier virage par un rival qui s’en sort presque indemne. Pour Alex Rins, déjà en quête de rédemption, c’est un coup dur psychologique et un rappel brutal : dans le MotoGP actuel, la hiérarchie n’est pas qu’une question de vitesse — elle se joue aussi dans les couloirs de la direction de course. Mais au moins, l’épisode a connu une fin heureuse . Lorsqu’ils se sont rencontrés en salle de presse, ils ont évoqué l’incident et ont fini par fusionner par un geste sportif : une accolade avec Marc Marquez, quelques minutes après l’accident et ces déclarations.

Alex Rins, Yamaha Factory Racing

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