MotoGP, Indonésie J3, Luca Marini (Honda/5) : « La manœuvre de Fernández n’était pas très intelligente, et après ça a été l’enfer »

Luca Marini estime qu’il aurait pu se battre pour le podium jusqu’au bout sans le contact avec Raúl Fernández à la mi-course.

Luca Marini a conclu un nouveau Grand Prix solide au guidon de sa Honda. Leader des FP1 puis finalement quatrième de la première journée d’essais, il avait eu un peu plus de mal en qualifications, lui et Joan Mir pointant encore du doigt les difficultés de la RC213V sur le time attack. Qualifié toutefois sixième, il avait terminé la course sprint à la même place avant de recevoir une pénalité en raison d’une pression de pneus trop basse et de finalement prendre la 13e place du classement.

Dimanche, il a pris un excellent départ et est entré dans le premier virage au second rang, avant de se battre pour le podium durant la première partie de la course. À la suite d’un contact avec Raúl Fernández, il a rétrogradé en huitième position et a dès lors lutté pour revenir. Il y est parvenu à quatre tours de l’arrivée et a finalement décroché un top 5.

S’il s’agit encore d’un solide résultat, l’Italien n’est pas pleinement satisfait et considère qu’il aurait pu se battre pour le podium jusqu’au bout sans le contact avec Fernández. « J’allais assez vite. Quand j’étais derrière Pedro, j’essayais de contrôler la pression du pneu avant pour être sûr d’être dans les règles, puis de le dépasser pour imposer mon rythme, comme Fermín. Mais après que Raúl m’a fait sortir de la piste et que tout le monde m’a dépassé, ça a été un enfer. Il faisait vraiment chaud, la pression des pneus était déjà élevée derrière Pedro, mais derrière cinq motos plus rien ne fonctionnait. Je ne pouvais plus me relever, me pencher en avant, c’était très compliqué », a-t-il expliqué.

« J’ai perdu beaucoup de positions avec cette manœuvre, c’est dommage. J’étais complètement devant donc, selon moi, j’ai totalement raison. Quoi qu’il en soit, ça fait partie de la course, on ne peut pas trop se plaindre. C’est correct qu’il n’ait pas eu de pénalité parce que pour moi ce n’est qu’un contact de course. Ce n’était juste pas une manœuvre intelligente selon moi. Il voyait que j’attaquais Pedro à chaque tour pour le doubler et attaquer afin d’augmenter le rythme de course, parce que Pedro était très lent et il faisait sa propre course. Il avait une stratégie parfaite en bloquant tout le monde. »

« Après Fermín et Bezzecchi, Raúl et moi étions les plus rapides, et le podium aurait été facile pour nous deux. Ça aurait été bien pour Honda, ainsi que pour Aprilia. Ensuite je me suis retrouvé huitième, derrière cinq motos, et ça a été un cauchemar. Tout brûlait : mes jambes, mes mains, c’était difficile de respirer. J’ai essayé de comprendre comment piloter pour retrouver de la vitesse et, quand j’ai pu de nouveau attaquer, j’ai réussi à remonter cinquième. »

« Quoi qu’il en soit, on en retire du positif. Je pense que cette course m’a permis de progresser en tant que pilote, j’ai beaucoup appris. On repart un peu énervés mais avec le sourire. On sait qu’on est assez compétitifs, mais il reste encore plusieurs choses à faire pour monter sur le podium », a conclu Luca Marini.

Résultats du Grand Prix d’Indonésie 2025 :

Crédit classement : MotoGP.com