Fabio Quartararo a mis le feu à la conférence de presse du Mugello, abordant sans filtre les défis de Yamaha, l’arrivée d’Andrea Dovizioso comme conseiller technique, l’atterrissage de Toprak Razgatlioglu en MotoGP et ses espoirs pour le Grand Prix d’Italie 2025. « El Diablo » est prêt à en découdre.
Fabio Quartararo a livré un discours sans filtre au Mugello. Alors que Yamaha cherche à redresser la barre avec des évolutions techniques, le pilote français a commenté trois sujets majeurs : le retour d’Andrea Dovizioso chez Yamaha, l’arrivée de Toprak Razgatlioglu en MotoGP, et ses propres espoirs pour le Grand Prix d’Italie.
Yamaha a officialisé la signature d’Andrea Dovizioso comme consultant technique et pilote d’essai jusqu’en 2027. Pour Quartararo, cette arrivée est un vrai coup de pouce :
« Andrea peut vraiment nous aider, notamment sur l’aspect technique. Il est très attentif aux détails, contrairement à moi. Je sais expliquer les choses, mais lui va plus loin. Il faudrait qu’il soit encore plus impliqué. Son expérience nous fait gagner du temps. »
Le Français espère que l’arrivée de Dovizioso améliorera la qualité des échanges au sein de l’équipe : « on pourrait mieux préparer les week-ends, mieux structurer les réunions. J’ai assisté à une réunion chez Ferrari à Barcelone. Leur niveau de précision et d’analyse est impressionnant. En MotoGP, on devrait s’en inspirer. »
Fabio Quartararo : « on aura un nouveau moteur ici, au Mugello »
Concernant la moto 2025, Quartararo est prudent. Même si les essais d’Aragon ont apporté quelques améliorations, le ressenti en piste reste mitigé : « on aura un nouveau moteur ici, au Mugello, et une évolution aéro après Assen. Sur la piste, je n’ai pas ressenti de grandes différences, mais les résultats en soufflerie sont positifs. » Sur le projet V4, il mentionne : « ils avancent pas à pas. Chaque jour, un pas en avant est franchi. C’est normal lorsqu’on construit un nouveau moteur et qu’on fait peu de tests. Je pense que les choses se passent plutôt bien, mais il nous faut encore beaucoup de temps. J’ai hâte de le tester , je suis curieux de voir ce que je ressentirai avec un V4 . »
Et sur le comportement de la M1 il ajoute : « franchement, les premiers tours sont toujours effrayants. C’est ça aussi, la beauté de cette moto : elle demande beaucoup. Le premier virage ici au Mugello ? Tu ne le vois même pas… c’est de la pure adrénaline. »
Conscient des limites de sa machine, Quartararo reste cependant optimiste pour le week-end à venir : « on peut viser la première ligne. Ce circuit a peu de lignes droites, l’adhérence est bonne, il ne fait pas trop chaud. Si tout s’aligne, on peut être rapides. »
Enfin, Quartararo a réagi à la promotion de Toprak Razgatlioglu chez Yamaha PRAMAC pour 2026. S’il reconnaît son talent, il tempère les attentes autour du pilote turc, star du WorldSBK : « Toprak est très rapide, très talentueux. Mais ses débuts seront compliqués. Passer du Superbike au MotoGP, c’est un monde d’écart. Il va devoir s’adapter. »
