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Pecco Bagnaia

Au Grand Prix d’Italie 2025, le Mugello s’embrase, et ce ne sont pas seulement les moteurs qui chauffent : les freins sont au cœur de toutes les attentions. Après le buzz autour du changement de disques de Francesco « Pecco » Bagnaia en Aragon, où il a troqué son disque standard de 340 mm pour un modèle plus large de 355 mm, les discussions vont bon train sur l’impact de ces choix cruciaux. Mais attention, opter pour un disque plus grand n’est pas une baguette magique : c’est un jeu d’équilibre explosif entre performance, poids et maîtrise des températures. Andrea Pellegrini, expert chez Brembo, décrypte ce défi technique qui électrise le paddock.

Au Grand Prix d’Italie 2025, un sujet technique est au cœur des discussions dans le paddock MotoGP : le choix des freins. La gestion du système de freinage, en particulier la taille des disques, s’impose comme un enjeu majeur sur un circuit aussi rapide et exigeant que le Mugello.

Tout est parti d’une décision remarquée lors du Grand Prix d’Aragon : Francesco Bagnaia avait modifié la spécification de ses disques de frein en dernière minute, optant pour un diamètre de 355 mm, plus grand que le standard de 340 mm. Ce changement a ravivé le débat sur l’équilibre délicat entre puissance de freinage, poids supplémentaire et température de fonctionnement.

Andrea Pellegrini, ingénieur chez Brembo, a détaillé les coulisses de cette décision. À Aragon, Bagnaia avait commencé avec la configuration classique – un disque de 340 mm à masse élevée – avant de passer à un disque de 355 mm durant l’échauffement, une solution censée mieux répondre à la forte demande énergétique de ce circuit.

Pecco Bagnaia

Pecco Bagnaia doit utiliser à nouveau un disque de 340 mm à masse standard

Mais Mugello n’est pas Aragon. « Ici, la piste est moins exigeante pour les freins », explique Pellegrini. « Pecco utilise donc à nouveau un disque de 340 mm à masse standard. Passer au 355 mm ajouterait trop de poids, non seulement à cause du disque, mais aussi des caches nécessaires pour maintenir une température adéquate. »

En MotoGP, la température des disques est un paramètre fondamental. Un disque trop froid ne fournit pas une puissance de freinage optimale, tandis qu’un excès de chaleur peut entraîner des pertes de performance, voire des risques mécaniques. « Il faut chauffer le disque pour qu’il fonctionne bien », rappelle Pellegrini. « Et pour les 355 mm, cela implique des couvertures thermiques, qui alourdissent l’avant de la moto et affectent sa maniabilité. »

Fait intéressant : les deux pilotes officiels Ducati n’utilisent pas la même configuration. Bagnaia a choisi de rester avec les disques de 340 mm à masse standard, tandis que Marc Marquez opte pour ceux à masse élevée, toujours en 340 mm, afin de mieux gérer la température à sa manière. Cette divergence illustre les différences de style et de sensibilité entre les deux pilotes, même sur la même machine.

 

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