Le samedi du Grand Prix d’Italie aura été particulièrement exigeant pour Jack Miller et Pramac Yamaha de manière générale. Sous les conditions météos extrêmement chaudes du Mugello, où la température de l’asphalte a frôlé les 51°C, le pilote australien a dû composer avec ces conditions extrêmes, qui ont mis à mal la performance de sa Yamaha.
Après avoir manqué de justesse la qualification directe en Q2, devancé de seulement 0,014 seconde par Raul Fernandez vendredi après-midi, Jack Miller a pris une décision stratégique audacieuse pour la course Sprint : partir avec un pneu avant dur. Un choix partagé uniquement avec Pedro Acosta sur l’ensemble de la grille. Cette option visait à anticiper les contraintes de la course longue du dimanche, en misant sur une meilleure résistance à la chaleur et à l’usure.
Le départ de la Sprint a pourtant été encourageant. L’Aussie a réalisé un bel envol, gagnant trois places dès le premier tour pour s’installer en dixième position. Mais rapidement, la stratégie s’est révélée contre-productive : le pneu dur n’a pas offert l’adhérence attendue. Jack Miller a souffert de pertes d’avant à chaque relâchement des freins, en particulier dans les virages Arrabbiata, et dans le dernier secteur du circuit en général.
Malgré ses efforts pour compenser en utilisant au maximum le pneu arrière, il a progressivement perdu du terrain pour terminer seizième à l’arrivée. « J’ai essayé le pneu avant dur pour voir s’il pouvait nous donner quelque chose de plus, en pensant aussi à la course plus longue de demain. Cela n’a pas fonctionné. Je pensais vraiment que la chaleur ferait du pneu dur une bonne option, comme en Thaïlande, mais je n’ai pas réussi à le faire fonctionner. »
« Du virage 4 au virage 5, à chaque fois que je relâchais les freins, je perdais l’avant, regrette-t-il, toujours via des propos relayés par son équipe en fin de journée. Les virages de l’Arrabbiata étaient un cauchemar, et le dernier virage était également terrible. Je n’ai fait que galérer. Même là, j’ai essayé de pousser, en utilisant le pneu arrière autant que possible. »
Malgré tout, Jack Miller dispose de précieuses informations pour la course du dimanche : il sait désormais qu’il peut oublier le choix stratégique qu’il pensait effectuer. Une donnée importante, lorsqu’on sait que le double des points seront accordés. « Au moins, nous savons maintenant ce qu’il en est. Si je n’avais pas essayé le pneu dur aujourd’hui, j’y penserais peut-être encore pour demain. C’est mieux d’avoir cette information maintenant. »
Il devrait donc privilégier une combinaison de pneus plus tendre lors de la Course principale, dont le départ sera donné à 14h00 ce dimanche.
MotoGP Italie – Le classement du Sprint :
Classement : MotoTiming