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Jack Miller, vétéran du MotoGP, s’est livré sans filtre sur le podcast Gypsy Tales, partageant son expérience chez Ducati et les défis rencontrés avec KTM. À 30 ans, l’Australien, passé par Honda, Ducati, KTM et désormais Yamaha avec Pramac, révèle pourquoi Ducati domine le MotoGP et comment KTM lutte pour suivre le rythme.

Dans une interview aussi sincère que savoureuse relayée par revelo, Jack Miller s’est livré sans filtre sur les coulisses de Ducati, les défis de KTM, et l’évolution technique vertigineuse du MotoGP. Pilote expérimenté, l’Australien sait de quoi il parle : en plus de dix ans dans la catégorie reine, il a roulé pour Honda, Ducati, KTM, et désormais Yamaha avec l’équipe Pramac.

Mais c’est son passage chez Ducati qui a cristallisé l’attention, notamment lorsqu’il a évoqué l’un des secrets de la domination italienne : « ils ont une putain d’imprimante 3D à l’arrière du camion qui fonctionne 24 heures sur 24. »

Oui, vous avez bien lu. À chaque week-end de course, l’usine de Borgo Panigale imprime des pièces en temps réel, avant même que les motos ne roulent. Ailerons, supports, capteurs, faisceaux de câbles – rien n’échappe à cette mini-usine roulante.

« Quand je l’ai vue pour la première fois, je me suis dit : “Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?” » s’amuse Miller, encore impressionné.

Jack Miller

Jack Miller : « le niveau technologique de Ducati est hors du commun. Les gens n’en ont aucune idée »

Selon lui, cette obsession du détail, directement héritée de la Formule 1, fait de Ducati la référence technologique du MotoGP. Ailerons, aérodynamique, innovations constantes : « leur niveau technologique est hors du commun. Les gens n’en ont aucune idée. »

Mais chez Ducati, tout n’est pas rose non plus. L’Australien décrit un environnement « qui vous coupe la gorge » :  « chaque week-end, on vous remet en question. Quand on est au sommet, c’est dur par nature. » Malgré la pression, il garde un souvenir précieux de cette période, et notamment de sa collaboration avec Pecco Bagnaia : « être chez Ducati, c’était incroyable. Gagner des courses avec eux, c’était un rêve devenu réalité. »

Après son départ de Ducati, Miller a pris un virage plus rude : KTM. Et l’adaptation à la RC16 n’a pas été de tout repos.  « Le plus gros problème, c’étaient les vibrations latérales. Le bras oscillant bougeait sans arrêt. Si vous regardez les vidéos, vous pouvez le constater. »

Le changement de pneu arrière Michelin a ajouté une couche de complexité. Là où d’autres marques en ont tiré profit, KTM a peiné à décélérer proprement. « On n’arrivait pas à freiner avec les deux pneus. »

Pour finir, l’interview confirme ce que beaucoup devinaient déjà : Ducati joue dans une autre dimension, avec des moyens industriels et une approche ultra-pointue. Pendant que d’autres marques bataillent pour la stabilité, « les Rouges » jouent les funambules sur une ligne technologique tendue… et gagnent.

Quant à Miller, s’il est peut-être aujourd’hui dans l’ombre des plus jeunes, son regard lucide, son franc-parler et son expérience font toujours de lui une voix qui compte dans le paddock.

Jack Miller en parc fermé. /Ducati

 

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