Johann Zarco, pilote LCR Honda, s’impose comme la référence HRC en ce début de saison MotoGP 2025, avec une 6e place au classement général provisoire (43 points). Il détaille les progrès de la RC213V et ses ambitions pour le Grand Prix de France de ce week-end tout en saluant le génie inimitable de Marc Marquez.
En ce début de saison 2025, Johann Zarco s’impose comme la principale force motrice du projet Honda en MotoGP. Sixième du classement général après cinq courses, le pilote français de l’équipe LCR incarne un mélange rare de lucidité technique, d’humilité face à l’héritage de Marc Marquez, et d’ambition mesurée.
Johann Zarco a détaillé les progrès de la RC213V par rapport à l’année précédente. « Nous avions du mal à faire tourner la moto. Le moteur patinait énormément. Cette année, c’est plus fluide. »
Il reconnaît toutefois que la puissance manque toujours à haut régime, mais le contrôle moteur accru permet désormais une meilleure gestion des pneumatiques sur la durée : « le moteur nous aide à garder du grip et à tenir un rythme constant jusqu’à la fin. »
Initialement, Zarco s’était fixé un objectif modeste : intégrer régulièrement le top 10. Mais ses prestations au Qatar et en Argentine l’ont encouragé à viser plus haut. « Voir le podium jusqu’au bout dans plusieurs courses a été incroyablement motivant. »
Même s’il tempère sur « La Honda » : « Ce n’est pas encore l’objectif officiel, mais c’est une idée qui commence à s’installer. »
Johann Zarco : « sur les données, je vois les différences, mais parfois je ne comprends pas comment Marc Marquez fait »
Les comparaisons avec Marc Marquez, ancien héros de Honda, sont inévitables. Zarco, admiratif, a disséqué ses données : « Marc est toujours incroyable. Essayer de faire la même chose que lui est difficile. »
Il souligne l’incompréhensible facilité du #93 dans certains virages : « je vois les différences, mais parfois je ne comprends pas comment il fait. »
Zarco n’est pas un simple pilote satellite. Il confirme bénéficier d’un soutien technique équivalent aux pilotes d’usine, grâce à son contrat et à la bonne entente entre Lucio Cecchinello et la direction HRC.
Quant à Aleix Espargaró, désormais testeur Honda, Zarco lui fait confiance sans chercher à tout comprendre : « je ne veux pas tout savoir techniquement, mais quand quelque chose marche, Aleix le valide. Et moi, je le teste. »
Avec un moral au beau fixe, une moto plus docile, et une dynamique de groupe retrouvée, Zarco est peut-être l’homme qui peut enfin stabiliser Honda dans cette période de reconstruction. Le podium ne serait plus un rêve… mais une prochaine étape.