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Johann Zarco

Dans les coulisses du MotoGP, il existe une bataille moins visible que celle qui se joue sur la piste : celle du statut, du matériel et de la reconnaissance. C’est dans ce combat silencieux que Johann Zarco s’est forgé une réputation de guerrier infatigable… mais aussi d’éternel sous-estimé.

Depuis son arrivée chez LCR Honda, le Français s’est imposé comme le meilleur représentant du constructeur japonais – sans jamais bénéficier des avantages accordés aux pilotes d’usine. Victoire mythique sous les nuages du Mans, constance exemplaire, rôle crucial dans la reconstruction Honda : Zarco coche toutes les cases du leader naturel… sauf celles que les décideurs veulent bien reconnaître.

En 2025, il débute en fanfare, mais l’élan s’essouffle. Non pas faute de talent : les évolutions de la RC213V arrivent toujours… trop tard. Plusieurs courses de décalage avec l’équipe officielle, une seule moto à adapter, et la frustration qui s’installe. Zarco le dit avec sa franchise habituelle :

« Je pense que j’ai eu deux pneus pour les essais toute l’année, donc pour moi, cela ne change rien. »

Pendant que Joan Mir et Luca Marini engrangent essais privés et améliorations, lui avance dans le brouillard – avec son courage pour seul phare.

Zarco’s Cautious Optimism: Will Honda’s New MotoGP Potential Shine in 2026?

Une loyauté récompensée… à moitié : Zarco reste Zarco, digne, dur au mal, déterminé

Honda lui a proposé deux années supplémentaires… mais toujours en satellite. Un verre à moitié plein, à moitié amer. « Ça me va. J’ai déjà assez avec les courses. »

L’aveu est lucide. Zarco sait que devenir pilote d’usine, c’est aussi porter un poids politique énorme. Mais il sait surtout qu’il n’a plus le temps de jouer les seconds rôles éternels.

Lucio Cecchinello assure que les lignes bougent enfin. La dynamique technique avec HRC évolue : « je demande à HRC de minimiser le temps de production, et c’est exactement leur objectif. »

Les temps où LCR roulait avec de vieilles machines semblent s’éloigner. Et Zarco, rouage essentiel du redressement Honda, pourrait bien en récolter les fruits dès 2026.

Même sous-armé, même sous-estimé, il fait plus avec moins. Comme depuis toujours. Comme un samouraï moderne en quête de justice mécanique.

La question désormais est simple : l’usine Honda finira-t-elle par lui donner la place qu’il mérite vraiment ? Ou verra-t-on encore Johann Zarco s’élever contre le système, casque baissé mais tête haute ? Qu’importe la réponse : tant que le tricolore est en piste, la bataille en MotoGP n’est jamais perdue.

Johann Zarco

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