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Johann Zarco

Johann Zarco s’est confié sur les coulisses de sa saison 2025, reconnaissant ses erreurs comme les choix parfois difficiles de Honda.

L’heure est au bilan chez les pilotes MotoGP, qui se refont le film de leur saison. Si Johann Zarco a déjà noté la sienne, il doit surtout désormais analyser les choses qui n’ont pas bien fonctionné pour tenter de faire mieux en 2026, avec évidemment 2027 en ligne de mire, année où la catégorie va vivre d’importants changements. Le Français veut arriver le plus préparé possible.

Seulement, on le sait, il n’a pas été entièrement maître de son destin cette année et s’est retrouvé limité par les choix de Honda, qui a privilégié son équipe officielle à celle de LCR, qui reste une structure satellite. Après son incroyable victoire au Mans et son podium à Silverstone, Zarco a connu une spirale négative dont il s’est difficilement sorti lors des derniers Grands Prix.

Pourtant, en analysant ses dernières saisons, force est de constater que la dynamique a toujours été la même, et ce même lorsqu’il roulait chez Ducati. Lui-même le reconnaît. « Quand je regarde l’ensemble de mes saisons, j’ai souvent eu des moments difficiles en milieu d’année. Ce n’est pas forcément propre à cette saison-là. Ce n’est pas évident à comprendre quand on regarde ça de l’autre côté de l’écran, je le sais parfaitement, mais une saison de MotoGP, c’est tellement complexe, et ça met tellement de gens en jeu », a-t-il expliqué lors d’un long entretien accordé à Brooap.

À cela sont venues s’ajouter les difficultés rencontrées par le constructeur japonais, qui a par conséquent fait certains choix. « En ce qui nous concerne, Honda était parti en début d’année avec un projet. Les premiers essais n’étaient pas satisfaisants. Et pas que pour moi, pour tous les pilotes Honda. On a dû repartir en arrière. Mais Honda avait déjà investi massivement dans ce projet, que ce soit pour les pièces, ou pour les corrections à faire, tout ça prend énormément de temps… et de budget. Et pendant ce temps, les courses s’enchaînent. Ça a été vraiment difficile », a-t-il poursuivi.

Johann Zarco

« Et puis il y a eu ce moment où je n’ai eu qu’une seule moto livrée par Honda pour rouler. Le vendredi j’avais une moto, le samedi j’en avais une autre. Ça n’a pas été facile. Mais ce n’est facile pour personne. Quand un pilote dit ‘J’ai l’impression de ne pas avoir de grip’, ça peut tout dire et rien dire. Ça peut venir du pilotage, de la moto, d’un degré en plus ou en moins, de l’inertie, de ta position… Il y a un énorme travail ensuite avec les ingénieurs. Et ça, ce n’est pas évident. »

« C’est aussi que parfois tu t’entêtes sur des réglages, ou une forme de pilotage. Ça ne marche pas pendant des semaines et, d’un coup, ça fonctionne parce que les conditions se réunissent pendant quelques heures. Suffisamment pour permettre une super performance. Après, oui, forcément, il y a eu quelques décisions en interne qui n’étaient pas faciles, et pas toujours en ma faveur. J’ai pu être un peu désappointé à certains moments. Mais comme me dit mon agent : ‘Il faut se concentrer sur l’avenir. Relever la tête et regarder loin’ ».

Fidèle à lui-même, Johann Zarco préfère voir le verre à moitié plein et garde en tête tout le positif qu’il y a eu durant la saison ainsi que celui qui va arriver les deux prochaines années. « Dans quelques jours, je vais faire l’aller-retour au Japon pour un dîner avec l’ensemble des pilotes d’usine. Un dîner ‘de famille’. C’est ça qu’il faut retenir », a-t-il conclu.

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