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Marc Marque

Dans les années 2010, Honda régnait en maître absolu sur le MotoGP, portée par un Marc Marquez intouchable. Six titres mondiaux entre 2013 et 2019, des records pulvérisés, et une domination si nette qu’elle semblait éternelle. Mais en 2020, tout s’est effondré — une chute à Jerez a changé l’histoire du sport.

Lorsque Marc Marquez débarque chez Honda en 2013, personne n’imagine ce qui va suivre. Rookie de génie, il remporte le titre dès sa première saison, battant Rossi, Lorenzo et Pedrosa. L’Espagnol transforme la RC213V en une arme absolue, capable de triompher sur n’importe quel circuit, même face à des motos plus rapides.

Entre 2013 et 2019, six championnats MotoGP tombent dans son escarcelle. Pourtant, déjà, les signaux d’alerte s’allument : la moto devient exigeante, imprévisible, et seul Marquez parvient à la dompter.

En 2019, Cal Crutchlow termine neuvième au général, Jorge Lorenzo dix-neuvième. Honda tient debout sur les épaules d’un seul homme.

La tragédie débute à Jerez. Marquez, en pleine remontée spectaculaire, subit un highside brutal et se fracture l’humérus droit. Contre l’avis médical, il tente de revenir dès la course suivante et aggrave sa blessure. Résultat : saison terminée, carrière compromise.

Son physiothérapeute admettra plus tard qu’il aurait dû l’obliger à se reposer, mais le mal était fait. Sans son leader, Honda s’effondre. Les ingénieurs, privés de leur référence technique, perdent la direction du développement.

Marc Marquez

Jorge Lorenzo : “cette chute de Marc Marquez a tout changé

Jorge Lorenzo, ancien coéquipier de Marquez, est formel : « un coup de malchance peut changer le cours d’une vie. Et cette chute à Jerez en 2020 a complètement mis un terme à la carrière de Marquez, car je suis sûr que s’il avait remporté un autre titre mondial, il aurait été encore bien supérieur aux autres. »

L’Espagnol estime que *sans cette blessure, Honda aurait continué à progresser : « s’il était resté actif, il aurait aidé les ingénieurs à améliorer chaque détail. L’absence de Marquez pendant deux ans a fait perdre du terrain à Honda. »

Après le départ de Marquez pour Ducati, où il a retrouvé la gloire en 2025 avec un septième titre mondial, Honda s’est retrouvée face à son plus grand défi : renaître de ses cendres.

Sous la direction technique de Romano Albesiano, la RC213V a enfin commencé à évoluer. En 2025, l’équipe a quitté la dernière place du classement constructeurs, Zarco offrant à Honda une victoire historique au Mans, et Joan Mir décrochant un podium à Motegi. « Honda recommence à respirer », confiait récemment un ingénieur du HRC.

Et dans l’ombre, Luca Marini impressionne par sa rigueur et son implication. Le petit frère de Valentino Rossi s’impose comme un pilier du renouveau, avec un seul objectif : ramener Honda dans la lutte face à Ducati.

Cinq ans après le crash de Jerez, Honda semble enfin sortir du tunnel. L’équipe n’est plus la terre brûlée de 2020, mais une usine en reconstruction, où l’espoir renaît course après course.

Et si le spectre de Marquez plane toujours sur les ateliers de Tokyo, une nouvelle génération — Zarco, Mir, Marini — écrit les premières lignes d’un nouveau chapitre : celui du retour de Honda au sommet du MotoGP.

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