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Jorge Martin

Champion du monde MotoGP Ducati devenu pilote Aprilia, Jorge Martin n’a jamais fui la réalité. Après une saison 2025 cauchemardesque, minée par les blessures et les absences, l’Espagnol dresse un constat brutal mais honnête : aujourd’hui, il n’est tout simplement pas encore en mesure de gagner avec la RS-GP.

L’arrivée de Martin au sein de l’équipe officielle Aprilia Racing devait symboliser la continuité du succès. Elle s’est transformée en parcours du combattant. Quatre blessures majeures, seulement sept Grands Prix disputés sur 22, et une saison constamment interrompue.

Son meilleur résultat restera une quatrième place au Grand Prix de Hongrie, en août, unique éclaircie avant un nouveau coup dur : une chute au Grand Prix du Japon MotoGP et une fracture de l’épaule qui l’ont à nouveau stoppé net.

De retour pour la finale à Grand Prix de Valence MotoGP et les essais hivernaux, Martin a enfin pu analyser froidement sa situation. Physiquement, il assure sur crash.net être sur la bonne voie — mais la douleur est toujours omniprésente.

« Non, physiquement, tout va bien. J’ai juste besoin de récupérer, de ne plus souffrir. C’est l’essentiel. »

La réalité, elle, reste plus complexe : « quand je fais du vélo, j’ai mal aux côtes, au dos, à la clavicule, aux épaules. »

« Rouler comme ça, c’est vraiment difficile. C’est bien plus difficile que ce à quoi je m’attendais. »

Sans langue de bois, Martin chiffre précisément l’écart qui le sépare encore de la victoire. « C’est certain, je pense qu’il y a six, cinq dixièmes à gagner. »

Jorge Martin

Jorge Martin : « dès que je me sentirai à 100 % en harmonie avec mon corps, je pourrai prendre plus de risques »

Un déficit qu’il ne met pas uniquement sur le compte de la moto, mais aussi sur le manque d’harmonie entre son corps et la RS-GP.

« J’ai juste besoin de mieux comprendre la moto, et dès que je me sentirai à 100 % en harmonie avec mon corps, je pourrai prendre plus de risques. »

La saison 2025 a laissé des traces, mais aussi des enseignements. Le plus important ? Apprendre à ne pas forcer quand les bases ne sont pas solides.

« Pour moi, peut-être qu’il vaut mieux ne pas en faire plus que nécessaire. Parfois, je ne connaissais pas bien la moto et j’essayais de forcer plus que nécessaire. Et c’est pour ça que j’ai eu un accident. C’est ça l’essentiel. »

À Valence, malgré un résultat anonyme, Martin estime avoir pris la bonne décision.

« Ce week-end-là, je n’ai pas gagné, je ne suis pas entré dans le top 10, mais j’ai fait ce que j’avais à faire. C’est donc là-dessus que je dois me concentrer et penser de cette façon. »

Jorge Martin n’est ni résigné, ni inquiet. Il est lucide. Il sait où il lui manque du temps, où il doit progresser, et surtout ce qu’il ne doit plus faire : compenser par la prise de risques ce que le corps et la moto ne peuvent pas encore offrir.

S’il retrouve l’intégralité de ses moyens physiques et l’alchimie avec l’Aprilia, ces cinq ou six dixièmes pourraient fondre très vite. Et à ce moment-là, le paddock ferait bien de se souvenir que Martin ne doute jamais longtemps.

Le problème pour les autres ? Quand Jorge Martin est à 100 %, il ne vise jamais le top 10. Il vise la victoire.

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