Malgré une décision unilatérale fracassante de quitter Aprilia fin 2025, Jorge Martin a surpris tout le monde en apparaissant à Misano ce week-end. Non pas en simple spectateur, mais bel et bien en pilote, remontant sur sa moto à l’occasion de l’Aprilia Pro Experience, puis retrouvant la foule lors de l’événement Aprilia All Stars. Ambiance étrange ? Peut-être. Mais tension explosive ? Pas cette fois.
Le double champion du monde a répondu présent, sourire aux lèvres, bien qu’encore marqué par ses blessures. « Ça a été difficile avec mes blessures. C’est une période compliquée, mais petit à petit je vois la lumière », a-t-il confié à Sky Sport MotoGP. Samedi, il a pu se remettre en selle, un moment symbolique : « j’ai repris la moto et je suis content de la façon dont tout se passe. »
Le mystère reste entier quant à son retour en piste. « Lundi, j’aurai ma première visite médicale depuis le GP du Qatar. Je ne suis pas encore prêt. Je reviendrai quand je serai à 100 %. »
Jorge Martin : « la semaine dernière, j’avais un peu peur de venir à Misano »
Et concernant le froid avec Aprilia ? Jorge désamorce : « On va régler ça d’une manière ou d’une autre. Pour l’instant, on a dit ce qu’on avait à dire. Maintenant, on se concentre sur le plaisir. » Il l’admet, il hésitait même à venir : « la vérité, c’est que la semaine dernière, j’avais un peu peur de venir ici. Mais l’accueil a été très bon. Je suis heureux d’être là. »
Chez Aprilia, le PDG Massimo Rivola veille au grain. Il avoue avoir été surpris de voir Martin enfourcher une moto : « même hier, il m’inquiétait. Il n’était pas censé rouler ! Mais il n’a pas pu résister. » Ni casque ni combinaison à disposition ? Pas grave, l’équipe s’est débrouillée : « il a fait deux tours très calmes, car il est encore loin d’être en forme. Cela prendra du temps. Mais c’est bien qu’il soit là. »
Si la fracture contractuelle reste douloureuse, l’ambiance à Misano semblait suspendue, presque en apesanteur. La suite ? Floue. Mais pour un week-end, Jorge Martin et Aprilia ont mis leurs différends MotoGP de côté. Et parfois, ça suffit pour relancer une histoire… ou lui donner une fin digne.