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Jorge Martin

Alors que le bras de fer entre Jorge Martin et Aprilia menaçait de s’éterniser devant les tribunaux, une idée inattendue et ambitieuse a surgi : instaurer un mécanisme inspiré de la Formule 1 pour régler rapidement les litiges contractuels. C’est Albert Valera, manager du champion du monde en titre, qui a lancé cette proposition

C’est un bras de fer qui secoue le MotoGP. Le conflit contractuel entre Jorge Martin, champion du monde 2024, et Aprilia prend une tournure inattendue. Alors que la bataille semblait destinée à s’enliser vers une guerre juridique coûteuse, Albert Valera, manager de Martin, dégaine une proposition audacieuse, inspirée de la Formule 1 : l’adoption d’un système similaire au « Contract Recognition Board » (CRB). Dans un message rapporté par Motosprint, Valera lance : « je voudrais attirer votre attention sur le protocole suivant, en vigueur en Formule 1 depuis des années. Si nous suivions certains paramètres, le processus serait beaucoup plus rapide. » Une idée qui pourrait moderniser le MotoGP et débloquer l’avenir du pilote espagnol.

La « voie Schumacher » : une solution éprouvée. Valera s’appuie sur un précédent légendaire : en 1991, Michael Schumacher, après des débuts fulgurants chez Jordan, est courtisé par Benetton. Malgré un accord verbal avec Jordan, l’absence de contrat formel permet au CRB, créé par la FIA, de trancher en 48 à 72 heures en faveur de Schumacher. Ce dernier rejoint Benetton, posant les bases de ses deux premiers titres mondiaux.

« Le CRB, c’est l’antithèse des longues procédures judiciaires », explique Valera. Composé d’avocats indépendants, cet organisme garantit rapidité, confidentialité et stabilité, évitant les litiges interminables. Des cas comme Jenson Button (2004) ou Oscar Piastri (2022) ont prouvé son efficacité.

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Albert Valera brandit l’option du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) si la situation entre Jorge Martin et Aprilia s’envenime

Rappelons que le différend repose sur une clause de performance que Martin invoque pour quitter Aprilia en 2026, arguant qu’il n’a pas atteint un certain rang au championnat – un classement faussé par ses blessures (neuf courses manquées sur dix). Aprilia Racing, par la voix de son PDG Massimo Rivola, rejette cette interprétation et menace d’un procès : « nous sommes prêts à aller au tribunal ».

Dorna, via Carmelo Ezpeleta, soutient le constructeur : « aucun pilote ne courra sans accord ou décision judiciaire ». Valera, lui, brandit l’option du Tribunal Arbitral du Sport (TAS) si la situation s’envenime, mais préfère une solution rapide via un CRB.

Valera ne se contente pas de défendre Martin : il propose une réforme structurelle. « La carrière d’un pilote est courte. On ne peut pas se permettre des procédures de plusieurs mois », insiste-t-il. Un CRB en MotoGP offrirait une résolution rapide, évitant le blocage du marché des transferts, comme celui affectant Honda, qui lorgne Martin mais attend une clarification.

Alors que Marco Bezzecchi brille sur l’Aprilia RS-GP25 (victoire à Silverstone, podium à Assen), la décision de Martin de viser Honda surprend, notamment son ami Aleix Espargaró : « je ne comprends pas pourquoi il veut partir ». La proposition de Valera, si elle est adoptée, pourrait non seulement résoudre ce feuilleton mais aussi révolutionner la gestion des conflits en MotoGP. La balle est dans le camp de Dorna.

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