MotoGP, KTM : des configurations disparates et un Viñales qui éclaircit l’horizon au Qatar

Le Grand Prix du Qatar 2025 a vu Maverick Viñales briller sous les projecteurs, décrochant une 2e place avant qu’une pénalité pour pression de pneus ne le rétrograde à la 14e. Pendant ce temps, ses coéquipiers KTM, Pedro Acosta (9e), Enea Bastianini (12e) et Brad Binder (14e), ont lutté dans son ombre. Chez KTM, les différences techniques et les défis persistent, mais l’espoir d’un rebond est palpable.

Le Grand Prix du Qatar a mis en lumière une dynamique inattendue chez KTM : Maverick Viñales a survolé le week-end avec une brillante performance sur la piste… avant de rétrograder à la 14e place à cause d’une pénalité pour pression de pneus. Derrière lui, ses collègues Pedro Acosta, Enea Bastianini et Brad Binder sont restés à distance, frustrés, mais pas résignés.

Car oui, Viñales roule avec une moto différente, comme l’a confirmé Bastianini : « Maverick pilote une moto différente des trois autres pilotes KTM. Mais pour l’instant, on ne peut pas transférer cette moto sur la mienne. » Lorsqu’on le pousse sur les raisons de cette inégalité technique, l’Italien esquive : « pour diverses raisons. »

Même mystère chez Binder, qui laisse entendre qu’il en sait plus qu’il ne peut dire : « je sais plus ou moins quelles sont les différences entre nous. » Mais il préfère féliciter Viñales : « chapeau bas ! C’est formidable de le voir réussir. On peut vraiment apprendre de ses données. »

Sur le plan technique, le week-end a exposé des problèmes persistants sur la RC16. Acosta, par exemple, a souffert de vibrations samedi, mais a vu une nette amélioration dimanche avec le pneu medium : « si nous n’avons pas ces gros problèmes, nous pouvons être aussi rapides que les autres. C’est bon signe. »

KTM doit uniformiser ses performances

Acosta a d’ailleurs fait un choix fort : revenir à un package technique de 2023, plus prévisible pour lui, notamment au freinage : « je me sentais très à l’aise. Le plus gros problème, c’était la position de départ et l’adhérence. Mais un top 5 était clairement à portée. »

Binder, lui, peine encore à trouver son rythme avec cette RC16 qui exige une fluidité à l’opposé de son style agressif : « c’est vraiment difficile pour moi. Le sous-virage m’a forcé à modifier ma trajectoire, ce qui a provoqué du patinage. Le pneu arrière s’est usé trop vite. »

Quant à Bastianini, il reconnaît une vraie faiblesse en qualifications, incapable de tirer profit du pneu tendre : « les qualifications me limitent vraiment. Sans amélioration dans ce domaine, les courses seront toujours compromises. »

Un point commun entre tous ces pilotes ? Ils voient en Viñales une référence à suivre. Mais tant que le mystère persiste autour de sa moto, l’équité interne chez KTM semble en question. Viñales pourrait-il être la tête d’un projet distinct ? Si oui, pourquoi un tel choix ? Et surtout : quand les autres auront-ils accès au même matériel ?

Le Qatar a révélé une disparité de résultats chez KTM qui soulève des questions techniques, l’usine autrichienne ayant visiblement expérimenté des configurations distinctes sur ses RC16. Et le podium avant déclassement de Viñales ne fera que renforcer les interrogations tout en envoyant des signaux positifs pour l’avenir du projet KTM.

Course MotoGP du Grand Prix du Qatar

Classement général MotoGP