La tendance à la confirmation du maintien de KTM en MotoGP a soulagé le paddock, mais la joie pourrait vite céder la place à de nouvelles turbulences. Si la marque autrichienne poursuivait bien son engagement en catégorie reine, son modèle d’implication pourrait profondément changer.
La clé du bouleversement : la nouvelle stratégie de Bajaj, propriétaire majoritaire de KTM, qui souhaiterait cesser de gérer Tech3 comme une véritable équipe d’usine. L’écurie française, pourtant intégrée depuis deux saisons comme second team officiel, redeviendrait indépendante, tout en continuant de faire courir les RC16 au moins jusqu’en 2026.
Cette évolution créerait une situation délicate : les quatre pilotes KTM (Acosta, Binder, Viñales, Bastianini) possèdent tous des contrats directs avec l’usine, signés à l’époque où Tech3 faisait partie du programme officiel. Si Tech3 perd ce statut, il y aura rupture d’alignement contractuel, et Viñales comme Bastianini pourraient réclamer de nouvelles conditions… ou choisir de partir.
La relation entre KTM et Tech3 est à la croisée des chemins
Interrogé au Sachsenring, Viñales a affiché sa perplexité : « je n’en ai aucune idée. J’ai un contrat avec KTM. » Quant à Bastianini, malade et absent ce week-end, il se trouve déjà dans une situation instable. Des rumeurs persistantes le lient à Aprilia, et ce flou contractuel pourrait lui offrir une porte de sortie idéale.
La complexité s’accentue car même en cas de départ de Bastianini, KTM aurait encore trois pilotes pour seulement deux motos d’usine. Pedro Acosta, un temps annoncé vers la VR46, pourrait finalement rester, tandis que la rumeur d’un passage de Brad Binder en Superbike avant 2027 est alimentée par BMW en quête d’un successeur à Toprak Razgatlioglu.
Tech3, elle, cherche déjà un repreneur, puisque Hervé Poncharal a confirmé que 2026 serait sa dernière année à la tête de l’équipe. Une page pourrait bientôt se tourner dans l’histoire de KTM en MotoGP — et certains pilotes risquent d’en faire les frais.