Alors que KTM continue sa restructuration financière et stratégique, le projet MotoGP de la marque autrichienne s’ouvre à de nouveaux horizons. Et au cœur de cette manœuvre, un nom fait son apparition de manière de plus en plus insistante : Lukas Lauda, fils de la légende Niki Lauda.
D’après les informations de Speedweek, Lauda pourrait jouer un rôle de conseiller-clé auprès du PDG de KTM AG, Gottfried Neumeister, alors que l’entreprise cherche à redessiner son avenir en compétition. Heinz Kinigadner, figure emblématique de KTM, l’a confirmé : « il n’y a pas encore de description de poste précise pour Lukas, mais il est bien impliqué dans les discussions actuelles. »
Lauda a déjà multiplié les déplacements, de Mattighofen à Jerez, en passant par le Grand Prix de motocross de Frauenfeld. Et le week-end dernier, c’est dans le paddock de Formule 1 à Imola qu’on l’a aperçu, en pleine discussion avec des investisseurs potentiels. Ces échanges se sont concentrés sur le projet MotoGP de KTM, désormais juridiquement séparé des activités tout-terrain, pour le rendre plus lisible et attractif pour les investisseurs.
Bajaj sauve KTM, mais pas les courses
Selon Kinigadner, l’objectif est clair : attirer des partenaires ayant déjà collaboré avec Liberty Media, qui doit prendre le contrôle du MotoGP. « Il s’agit principalement d’investisseurs qui ont eu de bonnes expériences avec Liberty en F1, mais aussi de simples sponsors », indique-t-il. La présence de Lauda, bien connecté en Espagne, renforce également cette stratégie d’ouverture à de nouveaux marchés et interlocuteurs.
Malgré l’apport de Bajaj Auto pour sécuriser une partie du remboursement de la dette (30 %), les Indiens n’ont pas vocation à s’impliquer directement dans le MotoGP. Le besoin de réduire les coûts en course reste une priorité.
Avec Liberty Media à l’horizon et la menace d’un retrait partiel en 2026, KTM joue une partie décisive pour préserver son avenir en Grand Prix. Et Lukas Lauda pourrait bien être la clé d’un nouveau virage stratégique, entre prestige, capitaux et stabilité.
