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Aragon Radio

Le MotoGP se prépare à une véritable révolution technologique. Lundi à Aragon, après un week-end de Grand Prix intense, plusieurs pilotes sont restés en piste pour une journée de tests… et pas des moindres. Le système de communication radio embarquée, annoncé depuis plusieurs années, est enfin passé de la théorie à la pratique. Alex Marquez en a été l’un des premiers cobayes et son verdict est sans détour : « l’année prochaine, il semble que ce sera obligatoire pour la sécurité. »

Testé avec un casque à conduction osseuse, le système permet à la direction de course d’envoyer des messages aux pilotes pendant qu’ils roulent. Une technologie déjà utilisée dans le Championnat du monde d’endurance, mais encore inédite à ce niveau.

« C’est la première fois que je l’essaye », confie Alex Marquez. « Je l’avais déjà dans le box à Silverstone. Mais là, je l’ai essayé en piste. Ce n’est pas une vraie radio, car ils y mettent une voix et elle est toujours là. Ce n’est pas comme si quelqu’un vous parlait. »

Et l’expérience n’a pas été parfaite : « ce n’est pas facile de comprendre sur de nombreux points ce qu’ils disent. Mais c’était important de l’essayer… J’ai fait un run et c’était bien. L’année prochaine, il semble que ce sera obligatoire pour la sécurité. »

Alex Marquez

La communication radio : « le problème, c’est qu’en ligne droite, à grande vitesse, le casque bouge un peu »

Mais attention, tout n’est pas encore prêt : « au début j’écoutais le message, mais plus tard j’ai essayé de pousser et quand je faisais 1’46s, je n’entendais plus parce qu’on est vraiment concentré. Vous arrêtez d’écouter. »

Lorenzo Savadori, de son côté, a aussi repéré quelques bugs matériels : « l’écouteur était plus petit avant. Maintenant, c’est plus grand et plus performant. Le problème, c’est qu’en ligne droite, à grande vitesse, le casque bouge un peu. Peut-être que vous n’entendez pas parce que le pad est un peu en haut ou un peu en bas. » Mais il nuance : « la sensation s’améliore à chaque fois. »

Marco Bezzecchi, coéquipier de Savadori chez Aprilia, n’a pas testé le système radio en Aragon, mais il a quand même une opinion : « eh bien, je n’aime pas vraiment parler quand je roule, mais s’ils peuvent nous parler, c’est bien. Ce n’est pas facile à écouter, mais on peut s’y habituer. Il suffit de l’utiliser, et peut-être qu’avec le temps, cela deviendra normal », a déclaré Bezzecchi.

Miguel Oliveira, pilote Pramac, voit cela avant tout comme un élément de stimulation supplémentaire pour les téléspectateurs. « Je trouve que c’est une bonne chose de pouvoir offrir quelque chose de plus aux téléspectateurs. Ils pourront ainsi parler de choses qu’ils ne voient même pas. »

L’intention derrière cette innovation ? Renforcer la sécurité avant tout, mais aussi préparer le terrain à un futur à la Formule 1, avec des communications bidirectionnelles et diffusées en direct. Dorna rêve déjà de les intégrer au show télévisé.

Alors, les radios en MotoGP : gadget, sécurité ou outil stratégique ? Une chose est sûre : à partir de 2026, le silence en piste, c’est terminé. Les équipes et les pilotes devront s’adapter rapidement à cette nouvelle dimension de la course.

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