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Hymne

Le Grand Prix de Saint-Marin (14 septembre 2025) a marqué l’introduction d’une nouvelle cérémonie d’avant-course imposée par Dorna et Liberty Media, obligeant les pilotes MotoGP à descendre de leur moto 10 minutes avant le départ pour écouter l’hymne national en formation en U, à la manière de la Formule 1. Cette mesure, assortie d’amendes de 500 € (progressives en cas de récidive) pour les absents, suscite un tollé dans le paddock, avec Marc Marquez en porte-parole d’un mécontentement général. Voici le point sur ce changement controversé et ses implications pour les pilotes, déjà débordés.

À Misano, les pilotes ont dû former une file en U par équipes, avec des positions prédéterminées, pour écouter l’hymne à 13h51 (CEST), avant de regagner leur grille. Cette règle, inspirée par Liberty Media (nouveau propriétaire du MotoGP), vise à renforcer le spectacle et l’unité visuelle, comme en F1. Mais pour les pilotes, c’est une contrainte de plus dans un week-end déjà saturé : essais, Sprint, conférences de presse, Marche des Héros, Parade des Fans, et engagements sponsors.

L’amende initiale de 500 € pour absence, qui augmente en cas de récidive, fait grincer des dents. « Ils nous demandent toujours plus. Un jour, on va exploser », a lâché Marc Marquez. L’Espagnol, vainqueur à Misano, a découvert la règle via la presse : « je n’étais pas au courant. Ce n’est pas nous qui décidons. »

Depuis l’introduction des Sprints en 2023, les week-ends MotoGP sont devenus un marathon : 5 séances d’essais, qualifications, Sprint (samedi), warm-up, course (dimanche), plus la Marche des Héros et la Parade des Fans. Ajoutez les obligations médias (conférences, interviews) et sponsors (événements promotionnels), et les pilotes frôlent le burn-out. « Les week-ends sont un chaos », confie un mécanicien anonyme. Jorge Martin, 13e à Misano, ironise : « bientôt, on chantera l’hymne nous-mêmes ! »

Marquez, porte-parole officieux, critique l’absence de consultation : « ce genre de décisions nous est imposé. » Fabio Quartararo, 8e à Misano, ajoute : « on veut se concentrer sur la course, pas sur des cérémonies. » La Safety Commission, où les pilotes discutent avec Dorna, pourrait aborder ce point à Motegi (26-28 septembre).

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Amende pour une cérémonie ? « Si Dorna pousse trop, les pilotes se rebelleront »

L’entrée de Liberty Media, qui a racheté le MotoGP pour 4,2 milliards $ en 2024, marque un virage vers plus de spectacle. La cérémonie d’hymne s’inscrit dans cette logique, mais elle divise. Neil Hodgson, sur TNT Sports, défend l’idée : « ça donne du panache, comme en F1. » Mais Marco Melandri rétorque : « les pilotes MotoGP ne sont pas des acteurs, ils risquent leur vie. Laissez-les se préparer ! »

Dorna justifie la règle : « elle renforce l’identité nationale et le lien avec les fans. » Mais les pilotes, déjà sous pression (22 GP en 2025), y voient une distraction.

À Misano, la cérémonie (13h51) a précédé le départ (14h00). Marquez, focalisé sur sa victoire (11e de 2025), a minimisé l’impact : « c’est agaçant, mais on s’adapte. » Cependant, Pecco Bagnaia, qui a chuté (zéro point), aurait pu être déstabilisé : « il était déjà perdu. Cette cérémonie n’aide pas », note Stefan Bradl.

Avec six GP restants, la tension pourrait croître. La tournée asiatique (Motegi, Phillip Island) testera l’application de la règle dans des contextes culturels différents. Les pilotes pourraient exiger des ajustements via la Safety Commission : réduire les pénalités ou rendre la cérémonie facultative. Bradl avertit : « Si Dorna pousse trop, les pilotes se rebelleront. »

La nouvelle cérémonie d’hymne, imposée par Liberty Media à Misano, cristallise les frustrations des pilotes, déjà submergés par un calendrier infernal. Marquez, voix du paddock, dénonce une surcharge : « un jour, on va exploser. » Alors que Bagnaia s’enfonce dans la crise et que Yamaha teste son V4, cette règle ajoute une tension inutile. Alors, amendes pour l’hymne ? Dorna va-t-elle trop loin ? La prochaine étape au Motegi dira si la grogne s’amplifie ou si Liberty Media impose sa vision.

Marc Márquez

 

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