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Toprak Razgatlioglu

C’est désormais officiel : Toprak Razgatlioglu fera ses débuts en MotoGP en 2026. L’annonce, tombée mardi après-midi, met fin à des mois de spéculations. Le double champion du monde de Superbike quittera le WSBK pour rejoindre le team Prima Pramac Yamaha MotoGP, marquant ainsi un retour symbolique dans le giron Yamaha, constructeur avec lequel il a conquis la couronne mondiale en 2021.

C’est un mouvement audacieux, captivant et potentiellement historique. L’un des talents les plus spectaculaires du WSBK débarque enfin sur la scène MotoGP, avec son style flamboyant, ses freinages à la limite de l’impossible et son charisme brut. Une arrivée qui pourrait bien raviver l’intérêt autour de la catégorie reine, au moment même où Liberty Media est sur le point de conclure un accord pour racheter Dorna.

Mais tout ne sera pas simple. Razgatlioglu a déjà testé la Yamaha M1 à deux reprises en 2023, sans convaincre. Les essais avaient été jugés décevants – manque de préparation, adaptation trop rapide, manque de repères. Yamaha semble l’avoir compris et veut cette fois poser les bases d’un projet plus structuré. Son arrivée chez Pramac en 2026 n’est pas un simple test : c’est le point de départ d’un engagement à long terme. Et c’est surtout une anticipation stratégique de 2027, où les pneus Pirelli remplaceront les Michelin et où les moteurs 850cc bouleverseront la hiérarchie technique.

Jorge Lorenzo, toujours prompt à réagir, a salué l’annonce sur Instagram : « c’est une excellente nouvelle pour tous les passionnés de MotoGP. » Il a toutefois nuancé son enthousiasme en estimant que Toprak aurait peut-être été « mieux adapté à une Ducati ou à une Honda ». Lorenzo rappelle que le style spectaculaire du Turc, fondé sur des freinages extrêmes et des transferts de masse, pourrait mieux coller à un châssis Ducati, voire au train avant rigide d’une Honda.

Toprak Razgatlioglu, recruté par Pramac MotoGP, célèbre sa victoire ; l'encart montre Jorge Lorenzo

Jorge Lorenzo : « Toprak Razgatlioglu est mieux adapté à une Ducati ou à une Honda »

En coulisses, on apprend aussi que Razgatlioglu avait reçu une offre de Honda avant que l’option Jorge Martin ne prenne le dessus. Yamaha, de son côté, aurait verrouillé le pilote avec un contrat pluriannuel, misant non seulement sur ses qualités de showman, mais aussi sur sa précieuse expérience des Pirelli en prévision du grand basculement de 2027.

La signature de Toprak soulève désormais la question des places chez Pramac. Jack Miller, en fin de contrat, semble le candidat logique au départ. Quant à Miguel Oliveira, son contrat jusqu’en 2026 contient une clause de performance qu’il ne remplit pas. Son avenir est plus incertain que jamais. En parallèle, des rumeurs persistantes suggèrent que Miller pourrait rebondir chez Yamaha… en remplacement d’un Alex Rins décevant.

Mais pourquoi Razgatlioglu n’est-il pas directement promu dans l’équipe usine Yamaha ? Une réponse simple : Monster Energy. Le sponsor principal de Yamaha s’oppose à l’arrivée d’un pilote sous contrat avec Red Bull, comme c’est le cas de Toprak. Tant que cette barrière contractuelle subsiste, il restera en satellite — même s’il performe.

2026 marquera donc l’explosion d’un nouveau chapitre. Toprak Razgatlioglu entre en MotoGP comme un électron libre, armé de talent, de spectacle et d’une ambition féroce. Et Yamaha, bien consciente de miser gros, espère que ce pari sur l’avenir deviendra une démonstration éclatante au moment de la révolution technique de 2027.

Toprak Razgatlioglu

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