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Fabio Quartararo

Yamaha n’a plus que trois week-ends de course pour tourner la page de sa moto actuelle et se concentrer entièrement sur son futur moteur V4, censé marquer une nouvelle ère pour la marque japonaise. Mais d’ici là, la tension monte. Car ce passage au moteur V4 en 2026 représente l’ultime espoir de sauver Fabio Quartararo, le pilote star du constructeur en pleine frustration.

Malgré une saison 2025 difficile, Fabio Quartararo, neuvième au championnat, reste l’un des rares éclats de génie du constructeur. Avec cinq pole positions, il a prouvé qu’il était encore capable de briller, mais le dimanche reste un cauchemar. Sa seule vraie chance de victoire, à Silverstone, s’est envolée à cause d’une panne du dispositif de correction d’assiette.

« Je ne peux pas continuer à me battre avec une moto qui ne me permet pas de viser la victoire », confiait récemment le Niçois, lucide et amer.« Il nous reste très peu de temps. Ce que Yamaha n’a pas réussi à réaliser depuis des années, j’espère qu’ils pourront le faire en quelques mois. Car je n’ai pas beaucoup de temps non plus, c’est clair. Je n’ai pas beaucoup de temps pour réaliser mes rêves. »

Chez Yamaha, on le sait : la loyauté de Quartararo a été exemplaire. Mais à 26 ans, l’ancien champion du monde n’a plus le temps d’attendre. Le constructeur lui aurait fait une offre colossale pour prolonger au-delà de 2026, mais Fabio hésite. S’engager sur un projet encore flou, c’est risquer de gâcher ses meilleures années.

Selon Motorsport Espagne, la pression constante de Quartararo a fini par faire bouger les choses : Yamaha offrira à Augusto Fernandez une wild-card avec le moteur V4 dès le Grand Prix de Malaisie. Objectif : accumuler des données en conditions réelles pour accélérer le développement.

« Avec plus de tours, on obtient plus de données et donc de meilleures optimisations », a expliqué un ingénieur du projet, confirmant que ce test est crucial pour aborder 2026 avec une base solide.

Fabio Quartararo

Fabio Quartararo :  “je veux une équipe d’usine, pas une place satellite

Fabio Quartararo a été clair : il refuse de rejoindre une équipe satellite, même prestigieuse. Lorsqu’on lui a demandé s’il pourrait suivre l’exemple de Marc Marquez chez Gresini, sa réponse a été nette : non. Participer à un projet comme VR46 sur une Ducati ferait certes de lui un candidat au titre immédiat, mais son attachement à Yamaha demeure – pour le moment.

« Je veux une équipe d’usine, une vraie », aurait-il confié en marge du week-end australien. Une phrase lourde de sens, adressée à Iwata.

Malgré une machine instable et souvent dépassée, Quartararo a terminé toutes les courses qu’il a finies dans les points. Il n’a abandonné que trois fois, souvent sur malchance. Et la comparaison avec son coéquipier Alex Rins, qui totalise moins de la moitié de ses points, suffit à mesurer l’écart de performance.

Même l’équipe satellite Pramac, désormais alignée sur Yamaha, peine à trouver le rythme. Une situation qui illustre l’ampleur du chantier.

Trois ans déjà que Fabio Quartararo n’a plus une moto capable de gagner régulièrement. Et s’il reste chez Yamaha, ce ne sera pas pour revivre la même frustration. La marque joue donc gros à Sepang : convaincre son leader qu’elle avance enfin dans la bonne direction.

Car si Yamaha échoue à lui offrir une machine compétitive d’ici 2026, le Français pourrait bien céder aux sirènes d’autres constructeurs en MotoGP – et transformer la patience en rupture. Sepang sera le premier test de vérité pour l’avenir de Quartararo chez Yamaha

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