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KTM

KTM n’a jamais été aussi proche du gouffre, mais la marque orange n’est pas encore prête à quitter la piste. Grâce à une injection financière massive de 450 millions d’euros par le partenaire indien Bajaj, et 150 millions supplémentaires pour deux filiales en difficulté, KTM AG peut respirer. Du moins, provisoirement. Face aux nombreuses spéculations sur l’avenir de l’entreprise, sur une potentielle délocalisation, ou encore sur son implication en MotoGP, Gottfried Neumeister, le nouveau PDG, a pris la parole avec une franchise rare.

« Nous avons l’opportunité de poursuivre l’histoire de KTM », affirme-t-il en ouverture, rappelant que malgré les 1,9 milliard d’euros de pertes en 2024, l’essentiel a été sauvé : Mattighofen et Munderfing ne bougeront pas.

« Les sites existants resteront la base de notre succès futur. Nous continuerons d’être un employeur important pour toute la région de Styrie. » Un message fort adressé à ceux qui craignaient un transfert progressif de la production hors d’Autriche.

Neumeister n’a pas oublié celui qui a bâti l’empire KTM moderne : « je remercie Stefan Pierer, il a posé les bases de l’une des marques de motos les plus connues au monde, avec une communauté unique. KTM restera une entreprise autrichienne indépendante et sera dirigée depuis l’Autriche, quelle que soit sa structure capitalistique. »

Le financement du plan de restructuration de KTM est assuré

Gottfried Neumeister, patron de KTM : « je ne prendrai pas la décision de me retirer du MotoGP à la légère »

Sur le projet MotoGP, KTM est engagé avec Tech3, Binder, Acosta, Viñales et Bastianini jusqu’à fin 2026, et les discussions pour un nouveau contrat de 5 ans (2027–2031) avec Dorna sont déjà entamées. KTM travaille déjà sur la future 850cc prévue par le règlement 2027. Mais le PDG reste réaliste :

« Nous devons voir si nous pouvons nous le permettre », confesse Neumeister, sans fermer la porte. « Si Liberty Media rejoint le groupe, l’attention portée au MotoGP augmentera encore davantage. Par conséquent, je ne prendrai pas la décision de me retirer du MotoGP à la légère, je l’examinerai attentivement. »

En clair : le MotoGP reste une carte maîtresse, mais chaque euro sera désormais justifié. KTM veut continuer à briller, mais l’heure est au calcul, pas au panache. Reste à savoir si la flamme orange peut survivre dans un univers où passion et rentabilité ne vont pas toujours de pair.

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