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L’équipe Monster Energy Yamaha MotoGP aligne cette année ses deux pilotes officiels, Fabio Quartararo et Franco Morbidelli au guidon d’une Yamaha YZR–M1 qui n’a guère évolué depuis la saison passée.

Le premier a rapidement compris qu’il ne fallait pas se focaliser sur un moteur toujours en déficit de vitesse de pointe et, à partir du Grand Prix des Amériques, s’est remis à exploiter au maximum les qualités de la machine d’Iwata qui lui a déjà apporté le titre mondial l’année dernière. La stratégie est pour le moment payante puisque le Français occupe à la mi-saison la tête du championnat du monde devant une tripotée de machines européennes.

Mais de l’autre côté du box, c’est la déconfiture totale avec un Franco Morbidelli qui possède un total assez incroyable de 147 points de retard sur son propre coéquipier ! Cette année, on a du mal à se souvenir que l’Italien a pourtant mené la partie difficile à Fabio Quartararo en 2020, terminant la saison à la place de vice-champion, alors que El Diablo, pourtant en lutte pour le titre durant une bonne partie de l’année, faisait face à des démons lors des dernières courses.

Que se passe-t-il pour « Francky » ?
Dans un sens, on pourrait dire que si en 2020 Fabio Quartararo avait parfois du mal à retrouver les sensations de sa moto 2019, cette année c’est Franco Morbidelli qui regrette sa machine 2020 : l’histoire est un éternel recommencement…

Massimo Meregalli s’est expliqué sur le sujet lors du dernier Grand Prix à Assen, en révélant que le principal problème de l’Italien était que sa M1 2022 offre… trop d’adhérence !

« En ce moment, nous faisons face à cette situation et, comme je l’ai dit avant, nous sommes convaincus de la performance et de la vitesse de Franco. Actuellement, nous cherchons vraiment une solution qui lui permette d’être plus à l’aise sur la moto afin d’être plus rapide et régulier. Car selon moi, les résultats des courses ne montrent probablement pas ce qu’il a fait lors des courses précédentes, alors que le rythme qu’il a montré lors des séances augmente déjà. Ce qui manque maintenant, c’est l’attaque du chrono : il souffre et il est également très difficile de comprendre qu’il se plaint qu’il a trop de grip ! Et il ne peut donc pas tourner et patiner comme il aimerait. »

Ceux qui ont encore en mémoire les sempiternelles plaintes des pilotes Yamaha concernant un manque d’adhérence n’en croiront pas leurs oreilles, ni d’ailleurs Andrea Dovizioso qui se plaint du contraire au guidon de la même moto, mais c’est pourtant bien la réalité divulguée par le team manager de l’équipe officielle Yamaha qui précise par ailleurs que le départ de Ramon Forcada du team officiel n’a rien à voir avec la situation catastrophique actuelle.

« Je ne pense pas que cela soit le problème qui n’a pas mis Franky dans une situation où nous aimerions tous qu’il soit. Il est satisfait de son groupe de travail et nous avons également une forte confiance dans les compétences de Patrick Primmer. Donc selon moi il était déjà un pilote Yamaha en 2020 et maintenant il s’est simplement déplacé sur une moto qui est différente de la 2020 alors que parfois il essaie de retrouver le même feeling. Mais au final, nous essayons de lui dire que la moto 2022 a des caractéristiques différentes. Nous travaillons donc pour essayer de le rendre à l’aise sur cette moto avec le personnel que nous avons, et nous pensons également que le personnel que nous avons est un très bon personnel.
Je suis plutôt convaincu qu’avec une meilleure position de départ, ses résultats en course seraient assurément meilleurs, car comme vous le savez, et en particulier pour nous, il n’est pas facile de remonter des positions pendant les courses. Donc au moment où nous aurons atteint l’objectif de le faire partir plus en avant, je pense qu’on commencera à voir Franco retrouver sa vitesse. »

 

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