pub

Le Champion du Monde 1982 s’est confié à GP One au sujet de son rôle en tant que Safety Officer sur les Grands Prix.


Intronisé MotoGP Legend il y a deux ans, Franco Uncini fait partie des grands pilotes de l’Histoire. Personne n’a oublié son titre en 500cc en 1982 ni le très grave accident dont il a été victime l’année suivante et qui a failli lui coûter la vie. Bien qu’il ait mis un terme à sa carrière à la fin de la saison 1985, il continue d’officier dans le paddock.

En effet, il s’est reconverti depuis plusieurs années déjà en Safety Officer (soit responsable de sécurité) pour la FIM (Fédération Internationale de Motocyclisme) et continue donc d’évoluer dans le Championnat du Monde. Pour autant, sa passion de la vitesse est restée intacte : « Lorsque je vais en bord de piste, cela m’émeut beaucoup. Voir passer les pilotes à cette vitesse est un moment incroyable, et je ne m’y habituerai jamais. A présent le MotoGP a atteint des niveaux de spectacle et de compétitivité absolus. Nous avons travaillé avec la Dorna, et les choix inhérents à l’électronique et les pneus Michelin ont été fondamentaux. »

Désormais pilote retraité, il est très investi dans ce nouveau rôle qu’il a expliqué à GP One : « Piloter une moto offre plus d’amusement et d’émotions. Néanmoins, être pilote n’est pas une chose facile. C’est très difficile de gagner, comme obtenir de bons résultats. Il ne faut pas non plus oublier les chutes. A l’inverse, le rôle que j’exerce pour la Fédération me charge de responsabilités et, pour faire les bons choix, il faut chercher des compromis qui contentent tout le monde. Il faut que les exigences des circuits et du staff tout comme les désirs des pilotes soient satisfaits. J’ai la chance de pouvoir collaborer avec la Safety Commission sous cette forme : à la fin des essais du vendredi nous nous réunissons tous, je soulève les problématiques liées au circuit sur lequel on court et nous discutons de la façon de les résoudre. Cela semble facile mais cela ne l’est pas. Après avoir eu les indications nécessaires, je dois les traiter avec les responsables du circuit pour faire approuver les modifications demandées par les pilotes. C’est difficile de créer un nouvel espace de dégagement, les coûts sont énormes et toute une série de motifs vont affecter l’opération. Par exemple, le resurfaçage d’un tracé est une action plutôt lourde à mener et tous les circuits ne veulent pas le faire. Il y a un temps disponible qui va de 8 à 12 ans pour intervenir sur ce point. »