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Luca Marini, longtemps simplement considéré comme le « frère de » Valentino Rossi, est, au terme d’une carrière souvent émaillée par des blessures, sur le point de voir la lumière au bout du tunnel de cette relative injustice populaire en obtenant des résultats intéressants dans son rôle de pilote officiel Honda en MotoGP.

Entré dans la catégorie reine par la petite porte du team Esponsorama aux côtés d’Enea Bastianini en 2021 après un titre de vice-champion en Moto2 (derrière le même Enea Bastianini) au sein du Sky Racing Team VR46, le natif d’Urbino a ensuite retrouvé la la structure familiale, cette fois sous les couleurs de la nouvelle équipe Mooney VR46 Racing.
Régulier et fiable, il devra néanmoins attendre 2023 pour obtenir son premier podium avec la Ducati, avant d’accepter la difficile tâche de remplacer Marc Marquez au guidon d’une Honda devenue indomptable.

Sans aucune surprise, 2024 s’est donc avérée peu gratifiante, Luca Marini terminant la saison 22e avec 14 malheureux points, mais, malgré une très sévère chute aux essais des 8 heures de Suzuka, 2025 s’est révélée d’une toute autre nature, à partir des essais de Jerez.

Cette période difficile, le pilote de 28 ans la considère toutefois comme positive, dans une interview accordée au site Speedweek.com.

« J’ai beaucoup mûri, c’est certain. À la VR46, j’étais comme en famille. L’ambiance était complètement différente, comme vous pouvez l’imaginer. Ici, j’ai mûri et je suis très heureux et satisfait de mes progrès. J’espère franchir une nouvelle étape l’année prochaine.
C’était parfois un peu difficile, mais j’ai adoré. Même pendant les périodes compliquées, comme au début de l’année dernière quand les choses ne se déroulaient pas comme prévu, je voyais toujours le bout du tunnel et je me disais : « Bon, on a peut-être besoin d’une année de plus. » Après chaque test, je sentais les progrès. Puis tout s’est amélioré. Dans ces petits moments, je savais que des jours meilleurs allaient arriver. J’étais peut-être un peu triste parfois en arrivant à mes rendez-vous avec les médias sans sourire, mais au fond de moi, je savais que nous atteindrions notre objectif. Nous voulons continuer à avancer. Je pense que l’année prochaine, on s’amusera encore plus. »

Seul point noir de la saison 2025, la terrible chute à Suzuka, dont l’Italien se relèvera avec la hanche, le sternum, le poumon et le genou touché.

« Oui. La pire. Ce n’est pas facile de tourner la page. Ça demande des efforts. J’ai fait des cauchemars toutes les nuits pendant un mois. Mais c’est pour ça qu’on s’entraîne. Maintenant, chaque fois que je repense à ce moment terrible, je souris parce que je suis là. Je peux en parler librement, sans problème ni regret, et c’était quelque chose que je voulais faire, même si beaucoup me l’avaient déconseillé. À l’époque, c’était la bonne chose à faire, mais peut-être qu’un tour de moins aurait suffi ! »

Pour le reste, Luca Marini est convaincu qu ele plus dur est derrière, et que l’avenir sera parsemé de victoires, sans l’aide de son frère…

« Je pense que la pression est bien plus forte chez les autres constructeurs, mais peut-être moins lorsqu’on débute tout en bas de l’échelle. En gravissant les échelons, on ressent une énergie et une ambiance différentes. On représente un constructeur majeur, et HRC, c’est bien plus qu’une simple marque ici. Nous savons ce que nous représentons et ce que nous voulons accomplir en MotoGP. À mon avis, Honda ne peut que gagner !
Comme dans tout sport, il y a des hauts et des bas, mais nous devons toujours être présents. Lorsque nous avons lancé le projet l’année dernière, je me suis senti très impliqué et j’ai établi une excellente relation avec les ingénieurs japonais. J’ai trouvé une bonne ambiance et, à mon avis, notre collaboration a déjà porté ses fruits. De l’extérieur, cela ne suffit peut-être pas, mais en interne, tout le monde est très satisfait du niveau atteint. Certains ne s’y attendaient peut-être pas… »

La saison 2025 échue, Luca Marini termine 13e après avoir marqué 142 points, soit 10 fois plus que l’année précédente, et termine à seulement 6 points de Johann Zarco, de nouveau meilleur pilote Honda !
Evidemment, il partait de tellement bas que la tâche était relativement facile, et les 403 points qui le séparent d’un Marc Marquez n’ayant couru que 18 des 22 manches montrent à quel point le chemin est encore long pour atteindre le sommet.

Mais sur l’Adriatique, on est content d’avoir enfin pu relever la tête pour regarder vers un horizon plus dégagé.
Bien sûr, le sentiment est le même à Tokyo, où on se prend de nouveau à espérer engager des têtes d’affiche pour retrouver le lustre passé de l’époque bénie Marc Marquez

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