Juste avant le départ du sprint du Grand Prix d’Aragon, Luca Marini, pilote Honda HRC, a surpris en donnant une interview à Sky Sport MotoGP depuis l’aéroport de Tokyo. Gravement blessé lors d’un test pour les 8 Heures de Suzuka le 28 mai, l’Italien a reçu l’autorisation médicale pour rentrer en Italie et se montre optimiste quant à son retour, ciblant le Grand Prix de Mugello (20-22 juin).
Étonnement général juste avant le Sprint en Aragon : Luca Marini est apparu en direct sur Sky Sport… depuis l’aéroport. Le pilote Honda, victime d’un grave accident le 28 mai lors d’essais préparatoires aux 8 Heures de Suzuka, a confirmé qu’il avait reçu le feu vert médical pour rentrer en Italie.
« Je suis à l’aéroport. Ce matin, j’ai passé les derniers examens et les médecins m’ont dit que je pouvais rentrer », a expliqué Marini. « Nous avons sauté sur le premier vol disponible. C’est encore difficile, j’ai mal à plusieurs endroits. C’est le choc le plus dur de toute ma carrière, un accident qu’on n’oublie pas. Je dois encore faire d’autres tests en Italie pour mieux comprendre la situation et savoir quand je pourrai reprendre, mais je fais tout pour revenir rapidement. »
Luca Marini : « à Suzuka les voies de dégagement du circuit sont inadaptées aux motos modernes »
Il a également donné des détails sur les circonstances de l’accident : « disons que les voies de dégagement du circuit sont inadaptées aux motos modernes. Même les Superbikes vont très vite aujourd’hui, et avec les pneus actuels, c’est encore plus délicat. Lors du freinage au premier virage, je suis resté coincé entre la troisième et la quatrième vitesse, comme si j’étais au point mort. La vitesse est finalement passée brutalement, la roue arrière s’est bloquée et je me suis envolé. »
Malgré la violence de la chute, Marini est resté lucide : « j’ai tout de suite compris que c’était grave, mais je suis resté conscient. Mon objectif a été de revenir dès que mon corps me le permettrait. En une semaine, j’ai déjà vu une amélioration incroyable. Ma compagne Marta, ma fille Angelina et ma mère ont été très présentes, elles m’ont aidé à traverser ça dans la sérénité. »
Il a suivi à distance les essais MotoGP d’Aragon : « c’est affreux de regarder ça depuis l’extérieur. Mais je suis resté en contact constant avec l’équipe et les ingénieurs pour comprendre comment le week-end se passe. »
Concernant la course de Suzuka, il a précisé : « c’est une épreuve d’endurance qu’on partage avec d’autres pilotes, donc il faut faire des compromis. J’ai eu du mal à tenir sur la moto, notamment à cause de la différence de morphologie avec mes coéquipiers. » Et il a conclu sur une note plus optimiste : « je serai de retour au Mugello, c’est une certitude ! ». Dans le box seulement ou sur la moto ?
