Augusto Fernandez se prépare à disputer une wild-card avec Yamaha lors du Grand Prix de Malaisie, à Sepang. Dans cette interview, il évoque son rôle de pilote d’essai, la progression du projet V4, et les attentes autour du futur moteur de la M1. Et étonne évoquant 2026 …
« Pour le moment, je ne prévois plus de tester des motos à moteur en ligne. » commence-t-il. « Tout ce que je sais, c’est que je ne suis plus censé piloter la moto à moteur en ligne : tout le monde est maintenant concentré sur le V4, et c’est cette moto que nous devons faire fonctionner. »
Fernandez explique que le projet V4 est désormais la priorité absolue de Yamaha, confirmant ainsi les rumeurs selon lesquelles la marque japonaise aurait définitivement tourné la page du moteur quatre cylindres en ligne.
Cependant, il ajoute : « le moteur V4 n’est pas encore prêt, loin de là. Je comprends parfaitement la frustration de Fabio Quartararo. Il veut gagner, il veut se battre devant… mais pour l’instant, ce n’est pas encore possible. Nous en sommes encore à la phase de développement. »
Le pilote espagnol insiste sur le fait que Yamaha ne cherche pas à accélérer le processus au détriment de la fiabilité. Les ingénieurs de la firme d’Iwata préfèrent prendre leur temps :
« Sur chaque circuit où nous avons testé, le comportement du moteur a été différent. Il faut comprendre qu’à ce stade, le moteur n’est pas exploité à son plein potentiel. »
Augusto Fernandez : « le V4 peut être une grande opportunité pour Yamaha, mais seulement si nous faisons les choses bien »
Selon lui, l’objectif principal est de recueillir des données en conditions réelles, d’où sa participation en wildcard à Sepang.
« Il est important que nous roulions dans un vrai week-end de course, pour voir comment le moteur se comporte avec les températures, les pneus, et les contraintes d’un GP complet. »
Fernández reconnaît également que ce projet représente un tournant majeur pour Le V4 peut être une grande opportunité pour Yamaha, mais seulement si nous faisons les choses bien :
« C’est un changement radical. Tout est nouveau : le moteur, la géométrie, le châssis, la manière dont on freine et accélère… Ce sont des choses que les autres marques maîtrisent déjà depuis longtemps. »
Le pilote de test, qui a aussi disputé quelques épreuves du championnat du monde Superbike, est conscient de la difficulté de la mission :
« Je dois être patient, comprendre ce que veut la moto, et donner le maximum d’informations aux ingénieurs. Le V4 peut être une grande opportunité pour Yamaha, mais seulement si nous faisons les choses bien. »
Enfin, il conclut avec un ton réaliste : « le V4 sera probablement le moteur 2026. Mais pour le moment, rien n’est décidé, il faut rester prudents : nous devons encore beaucoup travailler avant qu’il soit prêt pour la compétition. »
Yamaha n’a pas encore validé le passage au V4 pour 2026. Fernandez ne testera plus néanmoins de moteur en ligne. Le V4 est encore en développement ; le moteur tourne volontairement en mode limité. L’objectif de la wild-card MotoGP en Malaisie sera de collecter des données réelles.