Deux Grands Prix à ramasser la poussière au fond du classement ou dans le bac à graviers. Puis soudain, une pole position et une victoire nette en Sprint sous la chaleur de Sepang. Pecco Bagnaia a offert l’un des retournements de situation les plus déroutants de la saison MotoGP 2025. De quoi faire lever un sourcil à tout le paddock, à commencer par celui de … Gigi Dall’Igna.
Gigi Dall’Igna lui-même, pourtant architecte de la Desmosedici, n’a pas caché son incrédulité en direct sur DAZN à propos de cette réalisation : « je ne comprends rien non plus, mais je l’apprécie beaucoup. »
Car depuis Motegi, où Bagnaia avait explosé le compteur avec 37 points, ce même pilote semblait perdu, déconnecté de sa GP25 et totalement incapable de rester sur ses roues. Comment expliquer qu’il redevienne soudain le “Pecco” double champion du monde de la maison rouge, implacable et inspiré ?
Dall’Igna n’a pas la réponse — et il l’assume sur AS : « je ne comprends pas pourquoi tout s’est bien passé en Malaisie et pas ailleurs. Mais c’est suffisant, nous sommes vraiment satisfaits. Pecco a démontré qu’il était un champion capable de se battre pour des courses et des championnats. »
La victoire tombe aussi au moment idéal pour apaiser les rumeurs de crise interne. Relations distendues, ultimatum technique, menace de rupture à l’horizon 2027… La tension avait explosé dans le clan Ducati.
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Gigi Dall’Igna : « il n’y a aucun problème avec Bagnaia. C’est comme ça. Fin de ce discours, ça suffit. »
Dall’Igna a donc voulu remettre les pendules à l’heure : « il n’y a aucun problème avec Bagnaia. C’est comme ça. Fin de ce discours, ça suffit. »
Bagnaia lui-même a confirmé qu’un changement technique avait été apporté pour retrouver le contrôle de la moto : « des modifications ont été faites, et elles m’ont permis de me sentir mieux sur la moto. »
Mais il faut garder la tête froide : Bagnaia a déjà brillé puis replongé sans explication. Le soulagement est réel, la certitude… encore loin.
Dall’Igna, prudent, ne s’enflamme pas : « Pecco mérite d’être là-haut, de se battre avec les meilleurs. Nous devons rester sereins et travailler ensemble pour faire mieux l’année prochaine que cette année. »
Tout le monde attend maintenant la course longue : révélation ou retour au chaos ?
Et l’avenir ? Ducati joue la montre… Le contrat de Bagnaia court jusqu’à fin 2026. Et les prédateurs se bousculent derrière la porte : Acosta, Aldeguer, Quartararo… même les murs de Borgo Panigale frémissent.
Dall’Igna refuse de s’y projeter : « il est encore tôt. Finissons bien 2025, faisons de bonnes performances en 2026 avant de penser à 2027. » Traduction : Ducati veut voir du concret. Et vite.
Oui, Bagnaia est de retour. Mais Ducati ne sait pas pourquoi. Et tant que l’origine du mal reste un mystère, le doute plane. La question est simple : Pecco a-t-il vraiment retrouvé la clé… ou n’a-t-il ouvert qu’une porte dérobée vers un répit provisoire ? Réponse imminente : demain, sur 20 tours. Là, on saura si Sepang était un signal… ou un mirage.































