MotoGP Malaisie J3 Maverick Viñales (Aprilia/11) : "j’étais au moins capable de terminer la course"

Maverick Viñales a été le seul rescapé d’une flotte Aprilia qui a connu trop d’avaries dans ce Grand Prix de Malaisie. Ainsi, le duo RNF Miguel Oliveira sur chute et Raul Fernandez victime d’un défaut technique ont quitté la scène de Sepang avant que le pilote d’usine Aleix Espargaró ne jette l’éponge au terme de sa cinquième chute du week-end malaisien. Le Top Gun a quant à lui vu le drapeau à damier depuis un modeste onzième rang qui n’arrange pas les affaires de la marque de Noale dans sa quête d’une deuxième place au championnat constructeurs, face à KTM.

Les Grands Prix passent et on comprend de plus en plus clairement que Maverick Viñales, 28 ans, est de moins en moins l’homme providentiel qui assurera chez Aprilia la suite du « capitaine » Aleix Espargaró. Son dernier abandon en Thaïlande, pour cause d’épuisement en raison des calories dégagées par sa RS-GP, a visiblement été sujet discuté en interne puisque l’Espagnol commence son bilan de Sepang avec cette mention appuyée : « merci à Aprilia d’avoir réglé le problème de chaleur si rapidement. Cela signifiait que j’étais au moins capable de terminer la course ».

Reste que ce dimanche malaisien à Sepang n’a pas apporté les améliorations espérées pour Aprilia, qui a dû se contenter de la onzième place de Maverick. Sa course a été conditionnée avant tout par le fait d’être dans la zone la plus fréquentée du peloton, où entre dépassements et gestion des pneumatiques il devient difficile d’affirmer un rythme qui, sur le papier, aurait pu mériter une meilleure fin.

**Maverick Viñales : « nous avons maintenant compris que si vous êtes au milieu du groupe, vous avez peut-être un bon rythme mais vous n’arrivez pas à l’exprimer pleinement »**

« Ce n’était pas une course fantastique mais c’est ce qui a pu être fait ce dimanche » commente Maverick Viñales. « Nous avons maintenant compris que si vous êtes au milieu du groupe, vous avez peut-être un bon rythme mais vous n’arrivez pas à l’exprimer pleinement. Il faut dépasser et ne pas se faire dépasser, gérer la température des pneus, autant de facteurs qui limitent finalement les performances finales ». Une compréhension qui arrive tout de même sur le tard puisque répétée à satiété notamment par son ancien équipier chez Yamaha, Fabio Quartararo.

Il ajoute : « je regarde les choses positives : une course comme celle-ci nous a permis de récolter beaucoup d’informations, peut-être qu’on ne pourra pas les exploiter tout de suite au Qatar mais les ingénieurs d’Aprilia auront certainement beaucoup de données pour aider à développer la moto 2024. J’étais derrière Marini pendant toute la course et j’ai étudié quelle ligne suivaient les pilotes Ducati et comment fonctionnait la Desmosedici. C’est très important pour nos ingénieurs ».

Puis il termine : « je m’attendais à être plus rapide. Mais parfois, ça marche comme ça. Nous sommes nettement meilleurs que ce que montre la liste des résultat ». Certes, mais il va bien falloir, à un moment donné, le montrer avec, justement, un probant résultat.