Le MotoGP 2025 entre dans sa phase estivale, et Marc Marquez y arrive en position de force. Avec 22 points d’avance sur son frère Alex et 51 sur Pecco Bagnaia, le leader du championnat aborde Silverstone avec lucidité et ambition. Pas question de gérer : l’octuple champion du monde veut continuer à gagner.
Depuis le Qatar, Marquez s’est imposé comme l’homme fort du plateau MotoGP, remportant neuf courses sur douze, entre Sprints et Grands Prix. Seules deux erreurs à Austin et Jerez, et une 2e place au Mans, ont privé le pilote Ducati d’un parcours quasi parfait. « Nous avons affiché une bonne vitesse sur tous les circuits », souligne-t-il. « Le Qatar a été pour moi l’un des GP les plus importants. Silverstone est une piste exigeante, mais je veux confirmer ce que nous avons essayé à Jerez et au Mans. »
Marquez garde cependant un œil sur son frère Alex, qu’il voit particulièrement rapide ce week-end : « ce circuit lui convient bien, il pourrait être plus fort qu’au Mans. »
Marc Marquez : « il n’y a pas de circuit qui me fasse peur désormais »
Alors que Pecco Bagnaia lutte avec la GP25, Marquez sublime cette Ducati, pourtant pas exempte de défauts. Il prouve, comme chez Honda, qu’il peut compenser les limites techniques par son talent brut. « Il n’y a pas de circuit qui me fasse peur désormais. J’en aurai peut-être un difficile, mais je devrai l’interpréter au mieux. »
Silverstone, rapide et fluide, n’est pas un tracé favorable aux erreurs. Mais Marquez n’envisage aucune gestion défensive : l’objectif reste clair – gagner. À ce niveau de forme mentale et stratégique, il est difficile de lui contester sa place de favori.
Malgré son statut de leader, Marc Marquez reste réaliste : « je ne suis pas meilleur qu’avant, juste différent. » Après quatre années marquées par des blessures et des opérations, il admet que la Ducati n’est pas encore une extension naturelle de lui-même. « Je découvre encore mes limites avec cette moto. Chez Honda, je savais exactement où je pouvais attaquer. Avec la Desmosedici, je suis encore en exploration. »
Et c’est peut-être là le plus impressionnant : Marc Marquez domine un championnat qu’il ne maîtrise pas encore totalement. Il roule vite, avec précision, et garde encore une marge de progression. Si ses adversaires espèrent le rattraper, le temps presse — car le #93 ne fera qu’accélérer.
