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Marc Marquez

Fraîchement titré champion du monde MotoGP 2025, Marc Marquez a retrouvé Valence ce week-end, non pas pour défendre crânement une dernière victoire, mais pour un rôle inhabituel : observateur. Victime d’une violente chute en Indonésie en octobre, lors d’un contact avec Marco Bezzecchi, le pilote du Ducati Lenovo Team termine l’année en marge de l’action, casque sous le bras et regard tourné vers le muret des stands.

Interrogé par le MotoGP lors des EL2, le champion n’a pas cherché à masquer le paradoxe du moment : « Un peu étrange », a-t-il reconnu.

Pour un pilote aussi compétitif, suivre la bataille sans pouvoir y prendre part relève du supplice silencieux. Mais Marquez sait aussi qu’il a évité le pire : l’accident est survenu après son sacre à Motegi, décroché mathématiquement une semaine plus tôt.

Le pilote le dit lui-même : « La blessure est arrivée à un moment où l’on aurait dû fêter ça, mais pour finir, elle est arrivée au meilleur moment possible car tout était finalisé. »

Malgré la douleur et l’immobilité forcée, Marquez refuse catégoriquement l’idée que cette blessure ait terni son championnat :

« Des hauts et des bas, certes, mais cette blessure n’aura aucune incidence sur la façon dont je fêterai ce championnat. »

La situation n’en reste pas moins lourde de conséquences sportives : Marc Marquez manquera non seulement la course de Valence, mais aussi les essais essentiels de mardi, première prise en main de la Ducati 2026.

Marc Marquez : « avec l’épaule droite, il faut être particulièrement attentif au moindre détail »

Le cauchemar de 2020 – sa longue absence après une reprise trop rapide – reste omniprésent dans l’esprit du pilote. Cette fois, il ne prendra aucun risque. La préparation 2026 commencera plus tard que celle de tous les autres, et il l’accepte. L’essentiel du travail porte sur son épaule droite, déjà opérée après 2019.

« Bien sûr, cela prend du temps, car avec l’épaule droite, il faut être particulièrement attentif au moindre détail », explique-t-il.

Marc Marquez détaille sa feuille de route : l’os doit d’abord se consolider totalement, la rééducation a débuté cette semaine, les exercices plus intenses commenceront dans « deux ou trois semaines », le retour sur une MotoGP n’aura lieu qu’en février, à Sepang.

Le plan est clair : viser la pleine forme au moment d’aborder 2026. Et le pronostic est encourageant :

« Tout se passe bien, et le plus important est que cette nouvelle fracture n’ait pas aggravé mes autres blessures. Je serai donc en pleine forme en 2026. »

Marc Marquez échange l’adrénaline de Valence contre l’assurance d’un retour en maître en 2026. Son absence est un coup de poker stratégique. Tandis que ses rivaux enchaînent les développements, lui mise tout sur une guérison parfaite. C’est un pari audacieux, mais le champion a prouvé qu’il savait jouer le jeu long. Le roi est blessé, mais son trône est sécurisé. Le repos forcé n’est qu’un entracte avant le retour du maître.

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