MotoGP, Marc Marquez dicte la ligne : « si nous voulons le meilleur pour le projet Ducati, il faut que nos deux pilotes soient aux avant-postes »

Marc Marquez est à deux doigts de sceller son neuvième titre mondial à Motegi. L’Espagnol a transformé la Ducati GP25 en machine à dominer et incarne le présent comme l’avenir de l’usine italienne. Mais derrière cette réussite éclatante, une ombre persiste : Francesco Pecco Bagnaia, double champion du monde pour la marque, s’est effondré.

Avec seulement une victoire en 2025 – opportuniste, à Austin, après la chute de Marquez – Bagnaia vit une saison cauchemardesque. Crispé, incapable de faire tourner sa GP25, il accumule les contre-performances. Celui qui devait être le pilier du projet Ducati apparaît désormais comme un maillon faible.

Le contraste est saisissant : Marquez empile podiums et poles, tandis que Bagnaia s’enlise. Ducati, qui rêvait d’une double domination, se retrouve avec un leader incontestable et un champion en perdition.

Dans ce contexte, les mots de Marquez résonnent sur motorioline comme un avertissement à Borgo Panigale : « si nous voulons le meilleur pour le projet, il faut que nos deux pilotes soient aux avant-postes. »

L’usine Ducati peut-elle se permettre de garder un pilote en échec ?

Ce n’est pas une simple déclaration de solidarité : c’est un coup de pression. Marquez sait que Ducati ne l’a pas recruté pour devoir porter seul la bannière rouge. Pour assurer la suprématie de la marque face à KTM, Aprilia, Honda et Yamaha, les deux motos officielles doivent être devant. Et aujourd’hui, ce n’est clairement pas le cas.

Le message est clair : Ducati ne peut plus se cacher derrière les titres passés de Bagnaia. Tant que le Piémontais n’élèvera pas son niveau, l’équilibre du projet est menacé. Marquez est assez fort pour ramener les lauriers à lui seul, mais pas pour garantir la pérennité d’un règne collectif.

Si Bagnaia ne retrouve pas rapidement son rang, Ducati devra se poser la question qui fâche : peut-on construire un avenir avec un champion en chute libre, quand le vrai patron est déjà là ?