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Ducati

Ricard Jové a décortiqué le Grand Prix de Hongrie dans son émission « Dura la Vita », un week-end marqué par un nouveau doublé de Marc Marquez, la spirale inquiétante de Bagnaia et l’éclat de Pedro Acosta.

Pour Jové, il n’y a pas de doute : Marc Marquez est en train d’imposer son championnat, plus que celui de Ducati.

« Le fait qu’il ait la meilleure moto est un atout. Jusqu’à présent, lors des dernières saisons avec Honda, c’était lui qui faisait la différence avec cette moto, et ses coéquipiers étaient derrière. Et c’est brutal. »

Sept doublés consécutifs. Même sans Sprint, Marquez écraserait encore le championnat. Et il joue parfois avec ses rivaux : « je pense que Marc prend le soin de se donner du mou. Contrairement à d’autres GP, il lui a fallu plus de temps pour dépasser Bezzecchi. Il a joué ou réussi de cette façon. »

Jové en arrive à ce constat : « pour moi, ce n’est pas le championnat de Ducati qui compte, c’est celui de Marc. Pour moi, il fait de l’ombre à Ducati. C’est un cliché, mais tous ceux qui ont vu la télémétrie de Marc Marquez et ont essayé de faire ce qu’il fait disent qu’ils ne peuvent ni la comprendre ni la reproduire. »

Même si les autres marques se rapprochent, c’est toujours Marquez qui fait la différence :

« Même si Ducati domine, les marques sont très proches. C’est pourquoi je tiens à souligner encore plus que Marc est celui qui fait la différence. Nous attendons tous de voir si quelqu’un se réveillera un jour et lui compliquera la tâche. Pour l’instant, c’est Bezzecchi, mais Acosta semble se rapprocher. »

« Si Pecco Bagnaia ne renverse pas la situation chez Ducati, je pense que la situation est intenable une année de plus »

L’analyse est en revanche sévère pour Pecco Bagnaia : « je pense qu’au début, lorsqu’ils avaient les deux noms, Marquez et Bagnaia, pour développer la moto, ils nous ont convaincus qu’ils donnaient les mêmes instructions, mais rien de tel. Marc a suivi son chemin et Pecco le sien. »

Et les conséquences sont lourdes :

« En plus de ne pas être bien émotionnellement, Bagnaia tourne au même rythme, voire moins vite, que l’an dernier. Où a-t-il mal tourné ? Je pense que c’était lors de la présaison, avec les choix techniques qu’ils ont faits. Mais si Bagnaia ne renverse pas la situation, même petit à petit, je pense que la situation est intenable une année de plus. »

Le week-end hongrois a aussi offert des signes positifs :

« Tout le monde est à un niveau exceptionnel, mais j’aimerais voir Marc sur la Honda. Avec cette Honda… Pour moi, ils ont fait un pas en avant. Ce circuit est très particulier. Mais sur un autre circuit, ils seront prêts à décrocher un bon résultat. Je ne dis pas une victoire, mais une belle place. KTM est un peu pareil aussi, et cela est lié aux concessions, dont ils tirent le meilleur parti. »

Pedro Acosta n’est pas oublié dans le bilan relayé par motosan : « Pedro Acosta me rappelle un peu la stratégie naturelle de Marc. Autrement dit, il repousse ses limites à l’entraînement pour trouver sa limite. C’est ce qu’on appelle l’ambition, le talent et la détermination. Ensuite, il parvient à gérer les risques. »

Et Jové se montre optimiste : « je pense qu’Acosta a repris sa dynamique et j’espère qu’il y aura des courses où il aura une chance de gagner. Il est cinquième du championnat et a obtenu quelques podiums, mais il y a des circuits où je pense qu’il aura une chance. »

Le paysage MotoGP est bipolaire : d’un côté, un Marquez intouchable qui écrit l’histoire ; de l’autre, un Bagnaia en pleine crise existentielle. Seul Pedro Acosta semble détenir les clés pour briser, un jour, cette hégémonie selon Ricard Jové.

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