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Marc Marquez

C’est un nouvel épisode fascinant dans la transformation du MotoGP moderne : Marc Marquez ne se contente pas de gagner, il reprogramme Ducati à son image. Son arrivée en 2025 a été plus qu’une adaptation express — c’est une prise de pouvoir silencieuse mais totale.

Aucune période d’adaptation, et une emprise totale sur le box : Marc Marquez a pris le contrôle de Borgo Panigale. Selon les observateurs, il ne laisse rien au hasard — pas même la communication de son propre chef mécanicien, Marco Rigamonti, qu’il a interdit d’interview avant les courses pour garantir une concentration maximale.

Un geste autoritaire ? Peut-être. Mais surtout une démonstration de discipline et de stratégie mentale : Marquez veut un environnement verrouillé, calibré pour la performance. Et le plus ironique, c’est que Pecco Bagnaia l’a imité. Son ingénieur Cristian Gabarrini, lui aussi, reste désormais muet avant le départ.

« Il contrôle tout », résume le journaliste Manuel Pecino. « Un coup de génie de Marc. Il veut son chef d’équipe seul avec lui. Et Pecco a tout de suite fait pareil. »

Selon l’ancien ingénieur Giulio Bernardelle, la Ducati GP25 n’est pas une machine parfaite : plus instable, plus exigeante, et moins “facile” que la GP24. Pourtant, Marquez réussit à en tirer une efficacité redoutable là où d’autres peinent.

Marc Marquez

« Marc Marquez sait que la moto a des faiblesses, mais il ne dit rien. Il les contourne »

Bernardelle va plus loin : « Marc sait que la moto a des faiblesses, mais il ne dit rien. Il les contourne. »

C’est peut-être là le vrai coup de maître : l’Espagnol a compris que dénoncer les failles techniques reviendrait à offrir une chance à Bagnaia. Tant qu’il garde le silence, il garde l’avantage. Ducati, fascinée par son efficacité, s’adapte à son style, comme Honda jadis avait façonné la RC213V autour de lui.

Pour le double champion du monde Pecco Bagnaia, le contraste est cruel. Bagnaia, pourtant fer de lance de Ducati depuis 2021, n’a plus l’aura du meneur. Son autorité technique s’effrite, son influence aussi. Officiellement, il ne cherche pas d’excuse : « Mes problèmes ne viennent pas de Marc. J’ai eu des difficultés même lorsqu’il était blessé. »

Mais dans les faits, l’équilibre de pouvoir a basculé. Et le pire pour lui, c’est que le retour à une base de GP24 aurait pu rétablir les forces, mais aussi relancer la menace Bagnaia — une option que ni Marquez ni Ducati n’ont encouragée.

Ce qu’il fait chez Ducati, c’est du management psychologique de haut niveau. Il ne s’agit pas seulement de pilotage : c’est une guerre d’influence interne qu’il mène avec une froide intelligence.

Marquez ne parle pas plus fort, il agit. Et, course après course, il recompose la hiérarchie rouge autour de lui.

Pecco aura l’occasion de peser davantage sur la GP26, notamment après l’absence de Marquez aux essais de Valence, mais le mal est fait : le pouvoir, le charisme et la dynamique du team sont désormais entre les mains du n°93.

Honda avait créé une machine que seul Marc pouvait dompter. Ducati, en croyant accueillir un champion, a hérité d’un empire personnel.

Et si rien ne change, 2025 restera dans l’histoire comme l’année où Marc Marquez n’a pas seulement dominé le championnat MotoGP — il a pris le contrôle de Ducati.

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