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Marc Marquez

Entre introspection douloureuse et différences d’approche, le contraste entre Pecco Bagnaia et Marc Marquez sur la Ducati GP25 devient un sujet central du paddock MotoGP. Tandis que le champion en titre lutte pour retrouver des sensations avec une moto qu’il juge « trop différente », son coéquipier brille… en acceptant les défauts plutôt qu’en les corrigeant.

Après un Sprint compliqué à Silverstone, Bagnaia a trouvé un maigre soulagement dans le fait que Marc Marquez lui aussi avait connu des difficultés. Mais c’est une remarque du #93, apparemment anodine, qui pourrait bien éclairer la vraie fracture entre les deux hommes… « Quand vous essayez beaucoup de réglages et que vous ne vous sentez pas à l’aise, cela signifie que vous êtes le problème, pas la moto », a déclaré Marquez.

Une déclaration qui résonne comme un miroir tendu à son coéquipier. Depuis le début de la saison, Bagnaia multiplie les essais de configuration, sans jamais retrouver le feeling qui faisait sa force sur les GP21 à GP24. Le Piémontais a même ironisé au Mans sur la capacité de Marc à être rapide avec « un tracteur ».

Mais pour Marquez, l’approche est claire : il faut s’adapter au matériel, même si celui-ci n’est pas parfait. « La moto n’est pas le problème. C’est une erreur fréquente : quand tu modifies trois ou quatre choses et que ça ne change rien, alors c’est à toi de changer. »

Marc Marquez : « la moto n’est pas le problème, c’est à toi de changer »

Ce pragmatisme, typique de Marquez, tranche avec la frustration de Bagnaia, qui évoque une perte de sensation à l’avant de sa Ducati – un élément fondamental pour son style de freinage agressif. « Ce sont des détails, mais ils me font perdre complètement la sensation à l’avant que j’avais entre 2021 et 2024. C’est la première fois que je ne sens plus l’avant. »

Bagnaia reconnaît qu’il tente de changer son style de pilotage, mais sans résultat : « j’essaie de m’adapter, mais ce n’est pas facile. Je détruis les pneus, je ne prends aucun plaisir à piloter. Ce n’est pas simple. »

Dans le fond, les deux hommes roulent techniquement la même moto, après que Ducati a écarté une grande partie du projet GP25. Mais pour Bagnaia, les  détails de la version usine font toute la différence – pas forcément en performance pure, mais en confiance.

Ce fossé de philosophie pourrait bien devenir un tournant du championnat MotoGP Là où l’un essaie de faire plier la moto à sa volonté, l’autre plie son style pour l’épouser. Et pour l’instant, la méthode Marquez paie…

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