Avec 92 victoires toutes catégories confondues, Marc Marquez est à deux doigts de sa 100e victoire en Grand Prix et pourrait décrocher sa 100e pole position ce week-end au Mugello. En lice pour un neuvième titre mondial avec Ducati, il pourrait égaler le record de Valentino Rossi (115 victoires, 9 titres). Mais pour Marquez, les records ne sont pas l’obsession, puisque son plus grand défi est déjà derrière lui …
Marc Marquez est en train de marquer de son empreinte la saison 2025 de MotoGP. Déjà impressionnant depuis le début du championnat, le pilote espagnol pourrait franchir deux jalons majeurs ce week-end au Mugello : décrocher sa 100e pole position toutes catégories confondues et s’approcher un peu plus de la barre mythique des 100 victoires en Grand Prix. Actuellement, il en compte 92, un total qui le place à seulement 23 succès du record absolu de Valentino Rossi (115 victoires).
L’enjeu est d’autant plus fort que Marc Marquez, aujourd’hui pilote Ducati, pourrait aussi égaler les neuf titres mondiaux de la légende italienne. Une perspective alléchante que beaucoup lui prêtent comme objectif ultime. Mais pour l’intéressé, ce n’est pas ce qui le motive le plus…
« Que je remporte neuf titres mondiaux ou non, j’ai déjà surmonté le plus grand défi de ma carrière », a confié Marquez aux médias au Mugello, rappelant son long calvaire physique entamé en 2020 après sa lourde chute à Jerez.
Marc Marquez : « chaque pilote a sa propre carrière, ses propres blessures, son propre style de pilotage, son propre caractère »
Le natif de Cervera avait alors subi une fracture grave de l’humérus droit, qui a nécessité pas moins de quatre opérations. L’épisode le plus marquant reste sans doute celui du Mugello, en 2022, lorsqu’il annonça publiquement une nouvelle opération lourde à venir, avant de s’envoler pour les États-Unis et de s’éloigner des circuits pendant six courses.
« Il y a trois ans, ici même au Mugello, j’ai annoncé que j’allais aux États-Unis pour qu’on me refracture le bras et qu’on le redresse. Ce fut mon plus grand défi », se souvient-il avec émotion.
Depuis, le chemin a été long, mais Marquez est revenu à son meilleur niveau. Plus expérimenté, plus mature, il refuse aujourd’hui les comparaisons avec Rossi ou d’autres champions. « Chaque pilote a sa propre carrière, ses propres blessures, son propre style de pilotage, son propre caractère », insiste-t-il.
Avec Ducati, il reconnaît ressentir une pression différente, mais aborde la compétition avec sérénité et ambition. « Bien sûr, je veux le titre. On travaille pour ça. Mais ce n’est pas qu’une question de vouloir : il faut aussi savoir comment l’atteindre. »
Ce week-end au Mugello pourrait donc être historique à plus d’un titre. Mais pour Marquez, il est surtout la preuve qu’un retour au sommet, après une descente aux enfers, peut aussi être la plus belle des victoires.
