Dans sa quête du neuvième titre mondial MotoGP, Marc Marquez ne laisse rien au hasard. Confronté à une adversité féroce — à commencer par son propre frère Alex, devenu un prétendant crédible au titre — le pilote officiel Ducati a décidé, ce printemps 2025, de revenir à l’un de ses premiers piliers : Jaume Curco, son entraîneur de jeunesse à Cervera.
Après deux erreurs coûteuses à Austin et Jerez, Marquez a ressenti le besoin de comprendre. De chercher au-delà des données télémétriques, au-delà des discours d’ingénieurs. Il a décroché son téléphone et composé un numéro bien connu : celui de Curco, trésorier du club motocross Segre, qui avait détecté son talent dès l’enfance. « Quand on chute, il y a toujours une raison », a confié Marquez à Carlos Checa sur DAZN. « Je voulais comprendre. Et qui de mieux que Jaume pour m’aider à le faire ? »
Marc Marquez : « je me sens plus à l’aise. Je gère les risques autrement »
Ce bref échange, dont Marc garde le contenu secret, semble avoir été un tournant. Depuis cette discussion, le pilote catalan enchaîne les résultats : 242 points sur 259 possibles, aucune chute, et une maîtrise retrouvée. « Je me sens plus à l’aise. Je gère les risques autrement », confie-t-il, lucide mais encore sur la réserve. Il ne promet pas l’invincibilité, mais affiche une sérénité rare.
Du côté de son mentor, pas de triomphalisme. « Tout le mérite revient à Marc », insiste Curco sur Catalunya Radio. « Ce garçon trouve des solutions partout. Et s’il faut changer quelque chose, il le fait. Ce n’est pas fini : je pense qu’on n’a pas encore vu le meilleur Marc. »
À 32 ans, Marquez prouve qu’il sait encore apprendre — non pas seulement des ingénieurs de Ducati, mais aussi d’un homme qui, depuis toujours, sait lire en lui mieux que quiconque. Une alliance entre passé et présent qui pourrait bien écrire un futur doré.
Classement général MotoGP
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