À la veille du Grand Prix de Hongrie, Marc Marquez a pris la parole pour défendre et encourager son coéquipier Pecco Bagnaia, en proie au doute depuis l’Autriche.
« Pecco a offert deux titres mondiaux à Ducati et continuera avec Ducati l’année prochaine. Il a encore beaucoup à offrir à Ducati. » Le ton est posé : respect du palmarès et confiance intacte. Marquez replace ensuite la crise actuelle dans la logique du sport de haut niveau : « pour faire simple, quand un athlète entre dans une spirale descendante, qu’il soit pilote ou autre, quand les choses ne vont pas bien, on commence à perdre confiance, les objectifs n’arrivent pas… et soudain, du jour au lendemain, quand on a du talent et qu’on l’a déjà réalisé, on recommence à bien performer. »
Le n°93 détaille ce que la perte de confiance signifie, chronomètre en main : « c’est la même chose pour les pilotes de MotoGP : quand on perd confiance, on commence à perdre 0,030 ou 0,050 seconde au freinage. On parle de deux dixièmes à la fin du tour, et c’est suffisant pour terminer sur le podium ou huitième. »
Marc Marquez : « il a juste besoin de reprendre confiance en lui, comme je l’ai fait l’année dernière à mes débuts avec Ducati »
Pour lui, la vitesse de Pecco ne fait aucun doute : « Pecco prouve qu’il a la vitesse, car sinon, on n’aurait pas un vendredi comme le sien en Autriche. Il a juste besoin de reprendre confiance en lui, comme je l’ai fait l’année dernière à mes débuts avec Ducati. Vous m’avez poussé à obtenir des résultats, et je vous ai dit : « D’abord, je dois retrouver ma confiance » J’ai confiance en moi. Je dois me régénérer et croire à nouveau en moi. »
Marquez sait d’expérience que le passage à vide s’accompagne d’interrogations : « quand on traverse des moments comme ceux-là, on doute de soi. Je pense que Pecco est dans cette phase de transition, mais malgré la tension, il est troisième du Championnat du monde. En sport, la dernière course ou le dernier match compte beaucoup, mais il faut aussi comprendre l’histoire qu’il a construite avec Ducati. »
Message clair : ne rien renier, reconstruire la confiance et juger Bagnaia à l’aune de son histoire MotoGP récente avec Ducati. Le Balaton peut être le déclic.