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Marc Marquez

Le Grand Prix du Japon 2025, disputé ce week-end à Motegi, pourrait marquer un tournant majeur dans l’histoire du MotoGP : Marc Marquez est à une course de décrocher son neuvième titre mondial, son septième dans la catégorie reine. S’il y parvient, l’Espagnol égalera le mythique palmarès de Valentino Rossi, qui compte neuf couronnes mondiales — mais qui a vu son rêve d’un dixième titre s’envoler en 2015 après le fameux drame de Sepang, avec le même Marc Marquez, et sa pénalité à Valence.

Le symbole est fort : Marquez pourrait rejoindre, sur le plan statistique, celui qui fut son idole… mais aussi son plus grand rival. Dans une interview accordée à AS.com, Marquez a confié toute l’émotion qu’il ressent à l’idée d’entrer un peu plus dans la légende :

« Plusieurs records de grands noms ont déjà été égalés, et c’est un honneur. Égaler Valentino Rossi en est un autre. J’ai toujours dit que, quand je regardais les courses, mes idoles étaient Valentino Rossi et Dani Pedrosa. J’en ai regardé deux et j’étais émerveillé. »

« Mon point de référence ? J’ai toujours davantage admiré Pedrosa, à cause de sa taille. Enfant, je ressemblais davantage à Dani et je voulais lui ressembler, mais pour être à la hauteur de Rossi… C’est un grand nom. Comme quand j’ai égalé Agostini ou Nieto dans d’autres domaines, on se voit entouré de noms incroyables. »

Pour l’Espagnol, rejoindre Rossi, ce n’est pas seulement une ligne de plus au palmarès : c’est un passage de témoin symbolique. L’enfant qui rêvait devant les exploits du Doctor s’apprête à s’asseoir à sa table.

Marc Marquez : « je ne dirai jamais si je suis le meilleur, car je crois que chaque pilote a connu sa propre époque »

Marc Marquez, interrogé sur la suite, n’élude pas l’idée d’aller chercher un dixième titre — ce Graal qui échappa à Rossi après l’orageux affrontement de Sepang 2015 :

« Le dixième est possible, car c’est le numéro suivant », sourit-il. « Je parle comme si je tenais ce titre pour acquis… »

Un message clair : même s’il se défend de se projeter trop loin, Marquez ne compte pas s’arrêter à neuf. Et contrairement à Rossi, il a encore l’âge, la vitesse et la machine pour viser plus haut.

Sur la question éternelle du “GOAT”, Marquez reste fidèle à son style : humble dans les mots, mais redoutable dans les faits.

« Je ne dirai jamais si je suis le meilleur, car je crois que chaque pilote a connu sa propre époque. C’est très difficile de dire qui est meilleur qu’un autre. »

Il ajoute : « et puis, quand on prend sa retraite, les chiffres nous disent qui est le meilleur. Les chiffres ne mentent pas. Les mots s’emportent au gré des vents, mais les chiffres ne mentent pas et nous montrent où l’on se situe. »

Autrement dit, inutile de s’autoproclamer roi : le palmarès parlera à sa place. Le décor de cette possible consécration n’est pas anodin : Motegi, circuit japonais propriété de Honda, la marque qui a forgé la légende Marquez. Gagner son septième titre MotoGP là où il a construit sa gloire aurait une dimension presque romanesque, même si l’Espagnol pilote désormais pour Ducati.

Ironie du destin : Rossi avait vu son rêve de dixième sacre brisé en partie par Marquez, accusé par les fans du Doctor d’avoir favorisé Jorge Lorenzo en 2015. Dix ans plus tard, c’est Marquez qui pourrait s’approcher d’un record que Rossi n’a jamais réussi à atteindre.

Marc Márquez dans le box Ducati

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