Avec seulement quatre guidons officiellement vacants pour 2026 – ceux de Luca Marini (Honda HRC), Johann Zarco (LCR Honda), Jack Miller (Pramac Yamaha) et Franco Morbidelli (VR46 Ducati) –, le marché des pilotes MotoGP est en ébullition. Le champion 2024, Jorge Martin, et la pépite Pedro Acosta, tous deux managés par Albert Valera, sont au cœur des spéculations, tandis que des noms comme Toprak Razgatlioglu et Enea Bastianini alimentent les rumeurs. Voici un tour d’horizon des scénarios possibles, basés sur les dernières rumeurs.
Le marché des transferts MotoGP 2026 s’active en coulisses malgré le faible nombre de places officiellement disponibles. À ce jour, quatre guidons sont « libres » sur le papier : Luca Marini (Honda), Johann Zarco (LCR Honda), Jack Miller (Pramac Yamaha) et Franco Morbidelli (VR46 Ducati).
Mais comme toujours dans le monde du MotoGP, les apparences sont trompeuses, et de nombreux scénarios complexes pourraient redéfinir la grille, notamment autour de Jorge Martin et Pedro Acosta.
L’avenir de Jorge Martin semble ainsi déjà compromis chez Aprilia, malgré un contrat jusqu’en 2026. Blessé et peu présent en piste, il envisagerait de quitter l’équipe via une clause de performance. Sa destination probable ? Honda, un mouvement explosif qui forcerait Aprilia à chercher un remplaçant de poids.
Les scénarios possibles sont à ce titre Pedro Acosta, mais son contrat avec KTM reste un obstacle majeur. Luca Marini est libre fin 2025 et plaît pour son approche technique. Ai Ogura, convaincant chez TrackHouse (meilleur pilote Aprilia actuellement), serait un pari interne. Mais son manque d’expérience en MotoGP reste un frein. Le problème est que tant que Martin est contractuellement engagé, Aprilia ne peut officiellement recruter personne. Un scénario rappelant le cas Andrea Iannone (2020), où l’attente a coûté cher.
Pendant ce temps, Honda est au cœur du mercato, avec des ambitions retrouvées. HRC est plus actif que jamais, avec des moyens, des résultats en hausse (victoire de Zarco au Mans) et une volonté claire de s’imposer sur le marché.
Johann Zarco semble parti pour prolonger avec LCR, ou pourrait viser un retour en équipe usine. Luca Marini, moins performant, discute toujours avec HRC. Son avenir est incertain. Pedro Acosta est une cible sérieuse. Sa frustration chez KTM, liée à la stagnation technique et à la crise financière de la marque, pourrait précipiter son départ. Jorge Martin, s’il quitte Aprilia, reste le coup de poker potentiel pour HRC.
Honda pourrait miser sur un binôme Martin–Zarco ou Martin–Acosta, selon l’évolution contractuelle et les intentions de Valera, manager des deux pilotes.
Le marché MotoGP des pilotes en pleine ébullition
Chez Ducati, on domine la grille, et la stabilité prévaut avec Marc Marquez, Bagnaia, Di Giannantonio, Alex Marquez et Aldeguer sous contrat ou bien placés. Le point chaud s’appelle Franco Morbidelli (VR46) qui a un contrat jusqu’à fin 2025, mais ses actuels résultats (4e au championnat) justifient largement une prolongation. Pedro Acosta a été lié à VR46 (Rossi l’apprécie), mais l’opération ne semble pas réaliste, VR46 ne pouvant égaler les moyens financiers de Honda.
Les autres rumeurs concernent Nicolo Bulega (vice-champion WorldSBK) qui pourrait intégrer le programme d’essai Ducati en 2026, en vue d’un guidon en 2027, apportant son expérience Pirelli en prévision du changement de pneus MotoGP.
Chez Yamaha, Jack Miller est en sursis et Toprak Razgatlioglu en embuscade. Avec Pramac comme team satellite officiel, Yamaha est en reconstruction, mais montre des progrès concrets.
Jack Miller a donné satisfaction, autant sur le plan technique que sportif. Une prolongation semble logique. Toprak Razgatlioglu reste un nom évoqué, mais Yamaha n’a pas donné suite dans les délais impartis par son management. Le Turc serait toutefois ouvert à un guidon chez Pramac. Enea Bastianini, peu convaincant chez KTM, est cité, mais reste une hypothèse lointaine. Si Yamaha décide un renouvellement total de Pramac, Miguel Oliveira, malgré un contrat 2025-26, pourrait être concerné, notamment si ses blessures persistent.
De son côté, KTM dispose théoriquement de quatre pilotes verrouillés pour 2026 : Acosta, Viñales, Binder, Bastianini. Mais le doute plane sur l’avenir global de la structure, en proie à une crise financière.
Acosta est le joyau à protéger, mais sa frustration est palpable. KTM a peu de marge d’erreur pour le garder jusqu’en 2027. Viñales performe bien chez Tech3. Si Aprilia perd Martin, elle pourrait chercher à le récupérer. Bastianini peine et pourrait être libéré, avec des rumeurs le plaçant chez Pramac Yamaha ou même Aprilia. Brad Binder, solide et fidèle, semble peu concerné par les mouvements à court terme.
Malgré seulement quatre sièges officiellement libres, la grille MotoGP 2026 pourrait connaître un bouleversement majeur si certains dominos tombent : Jorge Martin veut sortir d’Aprilia : cela ouvre des portes à Honda… et potentiellement à d’autres. Pedro Acosta pourrait activer une sortie dès 2026 si KTM ne redresse pas la barre. Toprak, Viñales, Bastianini, Morbidelli … tous sont dans les radars.
Le marché est donc beaucoup plus agité qu’il n’y paraît, et le Grand Prix de Grande-Bretagne à Silverstone, où beaucoup de discussions se tiennent habituellement, pourrait faire tomber les premiers verdicts.
