L’Aprilia All Stars 2025 à Misano a été un succès retentissant, mêlant spectacle, émotion et stratégie, malgré les tensions contractuelles avec Jorge Martin. Massimo Rivola, PDG d’Aprilia Racing, n’a pas caché son enthousiasme. Pourtant, la présence de Martin, fraîchement décidé à quitter Aprilia fin 2025, a suscité des sentiments mitigés.
Le week-end Aprilia à Misano a réservé son lot de surprises, entre apparition inattendue de Jorge Martin, chute spectaculaire de Massimo Rivola et ambiance électrique autour de l’avenir du champion du monde. Misano, All Stars, familles, enfants, soleil et… Jorge Martin. Le cocktail était explosif, mais pas seulement en piste. Pour Massimo Rivola, patron d’Aprilia Racing, le week-end à Misano a été un ascenseur émotionnel. De l’enthousiasme à l’angoisse, de la fierté à l’incertitude, tout y est passé.
« C’était une belle publicité pour Aprilia, d’une part, parce que même un pilote MotoGP voit une Aprilia et ne peut pas résister », a-t-il confié à GPOne en faisant allusion à Jorge Martin … « D’un autre côté, cela m’a rendu anxieux, car Jorge est encore loin d’être en parfaite forme. »
Massimo Rivola : « pour comprendre un pilote blessé, il faut se blesser soi-même »
Martin, malgré ses blessures, n’a donc pas résisté à l’appel du bitume. Mais Rivola souligne qu’il a su jouer finement. « Il est parti en piste avec la RS660, puis est passé à la RSV4 avec certains clients, pour coacher lors de la Pro Experience, un événement très agréable. Pour finir, j’étais content », avoue-t-il, soulagé que tout se soit déroulé sans accroc majeur.
L’événement All Stars, en pleine lumière après la victoire de Bezzecchi à Silverstone, a drainé la foule. « Je vois beaucoup de familles avec des enfants et je dirais que c’est parfait, car nous parlons des fans de demain, ainsi que des clients Aprilia de demain. » s’est réjoui Rivola.
Mais tout n’a pas été que festivités : Rivola, lui aussi tenté par la piste, a chuté avec sa RSV4. « J’ai fait une belle chute… J’ai sous-estimé le fait qu’il n’utilise pas de couverture chauffante, j’ai mis trop de gaz », confie-t-il en souriant malgré un doigt cassé et quelques bleus. « Pour comprendre un pilote blessé, il faut se blesser soi-même », lance-t-il avec une pointe d’ironie.
Et sur le dossier brûlant Jorge Martin ? Rivola reste prudent mais lucide. « Je ne vois pas cela comme un tournant. Je pense que ce qui s’est passé fait partie d’une série de choses. J’ai une idée très claire et je vais continuer à la développer. »
Une chose est sûre : même dans un flou contractuel, la passion entre Aprilia et ses fans, elle, ne vacille pas. « Être avec tous ces fans, les voir venir, sentir leur affection… cela change sans aucun doute le ton des conversations. Je suis toujours optimiste », conclut Rivola.