Le Misano World Circuit Marco Simoncelli a vibré le week-end dernier au rythme de l’Aprilia All Stars, grand-messe annuelle de la marque de Noale, rassemblant pilotes actuels, légendes vivantes et fans inconditionnels. Et au milieu de cette effervescence, Max Biaggi, éternel ambassadeur d’Aprilia, a brillé avec le charisme qu’on lui connaît.
L’ancien champion n’a pas hésité à mouiller la combinaison : instructeur pour les élèves de l’Aprilia Pro Experience, pilote de la RS660 biplace, et showman lors de la fameuse Race of Stars, Max était sur tous les fronts. « Ici à Misano, c’est toujours une grande fête », a-t-il confié à GPOne. « Cet événement prend de l’ampleur chaque année. Le public est au rendez-vous, l’ambiance est incroyable. J’ai même perdu un peu la voix, mais ce n’est pas grave ! »
Toujours prompt à raconter une anecdote, Biaggi a évoqué avec amusement ses tours de piste avec les jeunes passagers de la biplace : « certains étaient terrifiés, d’autres un peu moins. C’est un moment unique. Ensuite, la course en binôme, c’est franchement délirant. On change de pilote à la volée dans les stands, on enchaîne les relais comme à l’époque… mais en rigolant ! »
Pendant la Race of Stars, l’ex-pilote MotoGP s’est offert quelques joutes intenses avec d’anciens collègues et nouveaux talents. « On est partis derniers, il y a eu un peu de grabuge, mais c’était génial. Courir avec les pilotes MotoGP, c’est toujours une joie. Ça me fait vibrer comme au premier jour. »
Max Biaggi : « j’ai vu un Jorge Martin souriant, détendu. Ça a peut-être apaisé certaines tensions »
Mais au-delà des festivités, un sujet brûlant animait les coulisses : l’annonce du départ prochain de Jorge Martin d’Aprilia. Présent à Misano, le Madrilène a tout de même reçu une ovation sincère de la part du public. Biaggi n’a pas manqué de souligner ce moment fort : « il y a eu comme un petit triomphe à la maison. Jorge a été acclamé, et j’ai vu un Martin souriant, détendu. Ça a peut-être apaisé certaines tensions. »
Et même s’il sait que les jeux semblent faits, l’Italien ne peut s’empêcher d’y croire encore un peu. « Je dirais juste une chose : le dernier mot n’a pas été dit. On ne sait jamais… Peut-être que je suis romantique, peut-être que j’ai tort. Mais pourquoi pas ? »
Dans un paddock souvent dominé par la stratégie et la froideur des chiffres, Biaggi incarne encore cette part de passion brute, de nostalgie et d’espoir qui rendent le MotoGP magique.