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Faire essayer aux pilotes et aux équipes de nouveaux pneumatiques pour la saison suivante n’est jamais aisé. Le meilleur moment est le milieu de saison, quand les éléments essentiels comme le moteur et la partie-cycle sont stables pour toute l’année. Mais développer un pneu pour 2020 et 2021 avec des motos de 2019 n’est pas idéal.

Les tests d’intersaison comme ceux de Valence et de Jerez sont plus adaptés, car réalisés avec les motos de l’année suivante. Mais les équipes sont alors plongées dans les derniers développements avant la validation qui précède la fabrication, l’essai de nombreuses pièces et la recherche des bons réglages pour des machines qu’elles découvrent en profondeur.

Dans ces conditions, il faut trouver le temps d’essayer et de comparer de nouveaux pneus, en fonction de différents réglages qui ne sont pas définitifs, notamment au niveau de l’électronique et des suspensions.

On peut ajouter à ça que la température n’est pas forcément favorable, avec des matinées souvent fraiches, et la durée de roulage en novembre est nettement inférieure à ce qu’elle est en été.

Mais il faut avancer et progresser, comme l’explique Piero Taramasso – Manager Deux-roues Michelin Motorsport : « Lors des deux jours d’essai de Valence, nous avions pour chaque pilote l’allocation standard, ainsi qu’un nouveau pneu avant que nous développons pour 2020 et 2021, et un pneu arrière pour 2020. Les deux ont une construction nouvelle. »

« Le premier jour, les pilotes ont fait quelques tours avec ce nouvel avant et aussi quelques-uns avec ce nouvel arrière. Puis le deuxième jour, avec de meilleurs réglages pour les motos, avec des configurations plus élaborées, nous avons pu obtenir plus de résultats. »

« La plupart des pilotes ont essayé le pneu arrière et leurs commentaires ont été positifs. Ils ont ressenti plus d’adhérence et plus de stabilité. Donc ça a été positif. »

« Pour Jerez, nous allons amener ce pneu avec deux bandes de roulement différentes. L’une sera tendre, et l’autre médium. Lors des tests de Valence, seul le pneu tendre était disponible. »

« Pour ce qui concerne le pneu avant, moins de pilotes l’ont essayé. Seuls je crois huit ou neuf l’ont fait. Certains ont ressenti une amélioration, d’’autres n’ont pas aimé le feeling qui n’était pas parfait pour eux. En fait, pour ce pneu avant, je pense qu’ils ont surtout besoin de travailler plus sur leurs réglages, car c’est plus au sujet du feeling que de l’adhérence ou de la performance. Je suis certain qu’avec un peu d’amélioration dans ce domaine, les impressions seront beaucoup plus positives. Nous allons continuer ce développement à Jerez, puis nous analyserons ensuite toutes les informations et les commentaires à notre disposition. »

Jerez se situant tout au sud de l’Espagne, la température y est généralement plus élevée qu’à Valence. Si la pluie ne s’en mêle pas, le développement de ces nouveaux pneumatiques devrait se dérouler dans des conditions favorables.

Jack Miller et Piero Taramasso

Photos © Michelin