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Marc Marquez

Marc Marquez n’a pas seulement ajouté une ligne à son palmarès avec son neuvième titre mondial – son septième en MotoGP –, il a aussi bouclé l’un des chapitres les plus dramatiques de l’histoire moderne du sport moto. Deux légendes de la discipline, Mick Doohan et Alex Criville, se sont confiées ces derniers jours sur la portée de ce sacre acquis à Motegi, après des années marquées par les blessures et les doutes.

L’ancien quintuple champion du monde australien connaît bien la douleur des blessures et les chemins de croix que traversent les pilotes de légende. Doohan, qui avait lui-même dû reconstruire sa carrière après un accident à Assen, voit dans ce neuvième titre de Marquez bien plus qu’un simple trophée :

« Marc et moi avons discuté à plusieurs reprises pendant sa convalescence. Peu de gens peuvent comprendre ce qu’il vivait. Il avait quelque chose d’inachevé, et c’est ce qui l’a poussé à se battre chaque jour pour revenir au sommet. »

Pour Doohan, l’Espagnol a trouvé la motivation dans le défi même qui aurait pu l’éloigner des circuits :

« Tant de blessures et d’opérations vous obligent à puiser au plus profond de vous-même. Ce qu’il a accompli démontre une force mentale incroyable et explique aussi l’humilité qu’il affiche aujourd’hui. »

L’Australien estime que ce titre a une saveur unique : « ce sacre est particulièrement gratifiant pour Marc, surtout parce qu’il a songé à la retraite. Sa blessure lui a semblé interminable. Mais je suis sûr qu’avec le recul, il se dira que tout cela en valait la peine. »

Autre champion du monde historique et figure de Honda, Alex Criville a, lui aussi, salué l’exploit de Marquez. Au micro de DAZN, il a décrit un titre à la fois attendu et chargé d’émotion :

« J’ai vécu ce moment sereinement, car Marc avait toutes les cartes pour être champion. Mais il fallait encore le faire. Une chute, un problème mécanique, un accrochage peuvent tout gâcher. Cette année, son titre était dans sa poche, mais il a dû le confirmer. »

Mick Doohan et Marc Márquez

« Marc Marquez il nous a appris qu’il ne faut jamais baisser les bras »

Pour Criville, ce septième sacre MotoGP n’est pas un titre comme les autres :

« Ce titre ressemble à son tout premier. Marc a roulé avec une intensité presque juvénile, tout en gardant un calme impressionnant. Il sort de plusieurs années de souffrance, a su choisir Ducati au bon moment et montrer qu’il avait encore faim. »

Le champion espagnol insiste sur la leçon donnée par Marquez : « il nous a appris qu’il ne faut jamais baisser les bras. Au fond, Marc a toujours su qu’il était le meilleur, et c’est ce qui lui a donné les ailes pour continuer. »

À 32 ans, Marquez n’a pas seulement égalé Valentino Rossi en nombre de titres mondiaux ; il semble même prêt à aller plus loin. Criville le voit capable de repousser encore ses limites :

« Je pense qu’il a encore une grande marge. Il est dans une période idéale : plus mature, très clair sur ce dont il a besoin pour gagner. Comme Toni Bou en trial, il peut continuer à progresser. S’il garde la motivation, d’autres titres sont possibles. »

Entre la reconnaissance d’un Doohan marqué par les mêmes épreuves physiques et l’admiration d’un Criville conscient de la transition mentale de Marquez, ce neuvième titre dépasse le cadre sportif.

Il raconte une renaissance : celle d’un pilote qui, après avoir pensé à tout arrêter, a choisi la douleur, le travail et l’audace d’un changement radical (Honda puis Ducati) pour redevenir champion.

Si certains doutaient encore que Marc Marquez puisse se relever et redevenir le patron du MotoGP, Motegi 2025 a définitivement clos le débat. Et selon les légendes elles-mêmes, l’histoire n’est peut-être pas terminée.

 

 

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