Le retour du MotoGP à Brno, après cinq ans d’absence, a offert une première journée d’action aussi imprévisible qu’intense pour les pilotes, en raison de la pluie. Chez Pramac, l’équipe a pu compter sur la vélocité de Jack Miller dans des conditions piégeuses, mais la journée d’Oliveira a été rythmée par des difficultés techniques et un manque de sensations qui ont freiné ses ambitions.
Dès le matin, le ciel tchèque alterne averses et accalmies, rendant la piste de Brno tour à tour détrempée puis séchante. Dans ces conditions piégeuses, les écarts fluctuent en permanence. Le Portugais doit se contenter du 12e chrono, sans parvenir à exploiter son potentiel.
En début d’après-midi, la piste continue d’évoluer : son voisin de garage confirme la compétitivité de la Yamaha sur le mouillé (sixième meilleur temps), alors qu’Oliveira, pénalisé par un mauvais feeling à l’avant, peine à trouver la vitesse attendue dans les secteurs clés.
À l’heure de faire le bilan de cette première journée d’action (cf. communiqué), Miguel Oliveira ne cache pas ses difficultés : « Mon principal problème, c’est que je surmène le pneu avant. Plus la piste sèche, moins je peux emmener de la vitesse en courbe et je perds beaucoup aussi au freinage. Il nous faut réduire la charge sur l’avant. Il est certain qu’au milieu de la séance d’essais, avec des pneus et une stratégie différents, j’aurais pu aller un peu plus vite, mais cette sensation au niveau du train avant me freine. Lorsque vous entrez dans un virage, vous ne voulez pas de ce flottement à l’avant. Sur le mouillé, en revanche, les sensations étaient bonnes, l’adhérence était solide, j’étais content. »
Il assume cependant ne pas avoir tout tenté en pneus et stratégie durant la séance, en gardant une part de confiance pour la suite. En Q1, la concurrence sera rude, mais le pilote Pramac y croit : « Voyons maintenant ce que nous réserve la journée de demain. Je reste très confiant, surtout si l’on considère le travail que nous avons effectué pendant les essais. La Q1 sera serrée. Il y a beaucoup de pilotes rapides, comme Pecco [Bagnaia], Diggia [Fabio Di Giannantonio], Brad [Binder], mais je dois rester confiant. »