Rien de tel qu’un Grand Prix à domicile pour tenter de se relancer. Pecco Bagnaia débarque à Misano après avoir vécu en Catalogne l’un des pires week-ends de sa carrière MotoGP, où il s’est senti « complètement perdu » dès les premiers essais libres.
Le double champion du monde Ducati mise sur la magie du circuit Marco Simoncelli, une piste qu’il connaît comme sa poche et où il s’entraîne régulièrement avec sa Panigale V4 S. Misano doit être le terrain de sa rédemption après un début de saison cauchemardesque au guidon d’une Desmosedici GP25 qui continue de le faire douter.
« Misano est sans aucun doute un circuit avec beaucoup plus d’adhérence que Barcelone », a expliqué Bagnaia jeudi. « Le week-end dernier, j’ai eu beaucoup de difficultés avec l’arrière, mais je connais très bien le circuit et j’espère que cela m’aidera à compenser ces difficultés. »
Pecco se dit déterminé à « bien commencer vendredi » pour bâtir « un bon week-end, meilleur que les trois derniers, et essayer d’obtenir un bon résultat ».
Pecco Bagnaia : « ce dont j’ai le plus besoin, c’est d’un week-end de course normal et un bon résultat serait utile »
Encore marqué par Montmelò, l’Italien ne cache pas son soulagement d’enchaîner aussitôt : « se rendre à Misano quelques jours seulement après Montmelò aide beaucoup. Ce qui s’est passé en Espagne était un cauchemar, un désastre, tout comme Balaton. Ce dont j’ai le plus besoin, c’est d’un week-end de course normal et un bon résultat serait utile à ce stade. »
Mais il reste lucide : « avec les problèmes que je rencontre actuellement en entrée de virage, cela pourrait être un week-end difficile. »
Bagnaia, déjà vainqueur à Misano en 2021 et 2022, ne cache pas qu’il « aimerait gagner », mais préfère afficher un objectif plus pragmatique : « se battre au moins pour être dans le top 5, ce qui, compte tenu de nos derniers week-ends, serait un excellent résultat. »
Dans le documentaire Inside Lenovo Team, Ducati a révélé une conversation tenue à Barcelone entre Bagnaia et Marc Marquez, où le leader du championnat lui conseillait de « repartir de zéro » à Misano.
Un geste que Pecco a apprécié : « je n’ai jamais voulu me déconnecter complètement, je le fais seulement pendant les pauses, car je veux rester concentré sur ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné. »
Quant à sa relation avec le n°93, il insiste : « je m’y attendais, car nous sommes deux personnes intelligentes. J’ai toujours eu une bonne relation avec Marc au fil des ans et je n’ai jamais eu de difficultés avec mes coéquipiers en général. Quand on discute avec un pilote comme lui, on essaie de tirer le meilleur parti de ce qu’il peut apporter. »
Enfin, interrogé sur la possibilité de devoir encore courir en 2026 avec une GP25 qui le fait tant souffrir, Bagnaia se contente d’un laconique : « il n’est pas certain que ce soit la même en 2026, nous verrons. » Pour l’heure, l’urgence pour « Pecco » est de retrouver un niveau de confiance basic sur un circuit qu’il chérit. Misano représente bien plus qu’une simple manche de championnat : c’est une opportunité cruciale de rédemption devant son public, et peut-être le point de départ d’un retour vers les sommets du MotoGP.
