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Marc Marquez pilotes

Les pilotes MotoGP ce sont toujours exprimés jusque-là en leur propre nom, isolément et individuellement sur les aspects de leur métier comme sur sa sécurité, dans une commission qui est d’ailleurs sa vocation. Au Grand Prix de France, ils s’étaient même divisés devant les commissaires de la FIM qui s’étaient présentés devant eux pour répondre à leurs doutes et interrogations sur la légitimité de leur action. Un échec dont ils ont apparemment tiré les leçons puisque depuis qu’il devient évident qu’il va y avoir un problème d’homologation du tracé de Buddh, supposé accueillir le premier Grand Prix en Inde après celui de Misano, les pilotes se sont soudés sur le terreau de cette cause commune. Si bien que jamais on a été aussi près de la création d’une association des pilotes, qui serait une nouvelle force politique sur laquelle l’IRTA, qui rassemble les teams, le MSMA, qui représente les constructeur, et bien sûr Dorna, le promoteur, devraient alors compter.

En Catalogne ils s’étaient réunis plus ou moins en secret pour en discuter et à Misano, ils semblent déterminés à passer la vitesse supérieure. Il s’agit des pilotes de MotoGP, apparemment déterminés à se constituer en une association qui aurait une force politique dans le paddock. Ce serait un événement, si l’on veut bien se souvenir qu’en 1982, l’émergence d’une telle volonté commune bien organisée avait changé la face de la Formule 1 et perturbé pas mal de Grands Prix …

Justement, pour le MotoGP, c’est celui d’Inde à venir qui fait l’unanimité contre lui. La faute à un tracé de Buddh non encore homologué, qui présente des soucis de sécurité avec notamment un mur en béton mal placé, et dont on a l’impression qu’il sera imposé de force, puisque la visite technique du site aura lieu le jeudi marquant la veille des premiers essais, soit quand tout le monde sera déjà sur place. Comme pris en otages.

pilotes

Freddie Spencer : « une association des pilotes serait une bonne chose »

Cette émergence est pour l’instant effacée par le bruit assourdissant d’un Marc Marquez qui serait en approche rapide en direction du team Gresini pour y retrouver son frère Alex et une Ducati. Avant de sauter sur une KTM en 2025. Mais si cette association prend effectivement forme, elle marquera son temps.

Freddie Spencer, le tant décrié patron du collège des commissaires indépendant de la FIM s’est exprimé sur GPOne sur cette perspective. Après avoir signalé que sa mission était tout sauf simple, il a mentionné : « en 1984, nous avons créé une association de pilotes. Randy Mamola et Sarron y avaient réfléchi. Puis tout a changé, puis Dorna est arrivée. Mais bien sûr, ce serait une bonne chose. Je me souviens que la première chose que nous avons apportée en tant que pilotes, c’était de parler davantage ».

Il ajoute : « mais la deuxième solution a été d’imposer un plafond de salaire minimum pour les pilotes privés : nous avons immédiatement doublé le prix de la course pour les pilotes privés et non pour nous qui étions les officiels. Nous n’étions que dix pilotes officiels. Je crois fermement que les pilotes impliqués sont tous importants. Il n’y avait pas d’organisation comme ce championnat du monde l’est aujourd’hui, nous étions bien moins payés que la F1. Je pense que d’un certain point de vue, c’était aussi la base de la croissance de tout le mouvement, pour moi c’était génial. Puis Dorna est arrivée, tout est devenu professionnel. Mais pour moi, c’est une bonne idée, s’ils font quelque chose de constructif, c’est sans aucun doute une bonne chose » conclut-il.